Bruno Genesio, que vous inspire les dernières déclarations de Jean-Michel Aulas à votre sujet ?
J’ai un contact journalier avec le président. Je n’attends pas une conférence pour savoir ce qu’il pense de moi. Mais c’est toujours agréable qu’il vous dise ce qu’il pense. Je reste concentré sur mon travail qui est de préparer le dernier match avant de se pencher sur la saison prochaine. J’aime le foot avant tout. On est dans un métier où il y a des désaccords. Il y a des choses que je ne maîtrise pas.
Il y a donc des choses à changer ?
Ce n’est pas le terme que j’emploierais. Améliorer, oui. Il y a des réflexions avec toutes les personnes qui travaillent pour définir l’effectif.
Comprenez-vous les critiques ?
Je les comprends. Je l’accepte parce que je n’ai pas tout bien fait. L’équipe-type ne s’est pas dégagée assez tôt dans la saison. Le système a changé plusieurs fois et la charnière a été modifiée… mais il faut savoir pourquoi ! Ce qui me gêne, c’est que l’on trouve toujours l’angle négatif, même quand je fais quelque chose de bien.
Genesio : « Il n’y a pas de lassitude »
Avez-vous envie de prolonger l’aventure sur le banc de l’OL ?
J’ai appris à faire abstraction des critiques. Je ne pense pas être parano, je suis lucide. J’ai l’intime conviction et je suis motivé à 100% pour poursuivre l’aventure. Il n’y a pas de lassitude. C’est une étape dans ma carrière qui va beaucoup m’apporter. Il y a des limites qui ont été franchies par certains supporters.
Que pensez-vous de la venue d’un directeur sportif ?
Je pense que l’on a un besoin dans ce domaine. C’est important d’avoir quelqu’un de présent à mes côtés. Il y a beaucoup de travail à faire, à anticiper d’une saison à l’autre. C’est une bonne nouvelle pour le club et pour lui. Juninho ? Je l’ai côtoyé comme joueur quand j’étais adjoint de Gérard Houllier. On connaît tous ses qualités. Il a fait tout ce qu’il fallait pour se former. C’est trop tôt pour en parler. Je n’ai aucune information sur les noms avancés. Patrick Müller ? J’ai une bonne relation avec lui.
Que pensez-vous du retour d’Alexandre Lacazette chez les Blues ?
Je serais très heureux pour lui et très fier s’il est appelé en équipe de France. Ce serait une récompense pour sa saison. Je ne crois pas que le fait qu’il joue en Ligue 1 soit un critère. Quand on est sélectionneur, on essaie de faire la meilleure équipe possible. Alex a une complicité avec Antoine Griezmann, ils sont complémentaires. Ils ont des qualités identiques, une qualité technique au-dessus de la moyenne, un gros volume de jeu. Si cette association voit le jour, ça sera une des meilleures lignes d’attaque en Europe. Il n’y a pas de nostalgie cette semaine. Ça sera peut-être différent samedi s’il pense que c’est son dernier match. Mais ce n’est peut-être pas le cas.
Genesio : « Lacazette ? Il faudra trouver le bon successeur »
Faut-il procéder à de nombreux changements lors du Mercato d’été ?
La perte d’Alex est quelque chose de très important pour le club. C’était aussi le cas pour moi car c’est un joueur majeur et que j’ai une relation très proche avec lui. Il faudra trouver le bon successeur, même si on ne trouvera pas un clone. On a d’autres secteurs où on doit se renforcer et s’améliorer comme notre solidité défensive. Nous sommes bien conscients qu’il y a un chantier dans ce domaine. Cela ne concerne pas que les défenseurs et le gardien. Le président l’a dit, on investira. Il y aura beaucoup de concurrence la saison prochaine. On se doit de se donner les moyens d’être compétitif. Certains joueurs du centre sont prêts pour jouer avec nous dès la saison prochaine. Amine Gouiri, Houssem Aour, Myziane Maolida et Alan Dzabana font partie de ces joueurs. Je ne suis pas frileux sur les jeunes. Il y aura des discussions avec ceux qui n’ont pas ou peu joué.
Mathieu Valbuena va-t-il rester ?
Il a un an de contrat et je n’ai pas d’autres infos à vous donner.
Maxime Gonalons est-il marqué par les propos du président ?
Peut-être que certains joueurs ont été touchés, mais je n’ai rien ressenti durant les séances. Il n’y a pas eu de relâchement et je les félicite puisque ce n’est pas facile de préparer un dernier match (contre Nice). Je sais que les choses rentreront dans l’ordre très rapidement. J’ai fait mon travail avec lui. Il y a des choses qui doivent rester entre nous. Il y a une possibilité pour que Max nous quitte car il n’y a pas eu de proposition. J’envisage les deux solutions. On en a déjà parlé tous les deux.
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