Le transfert de Neymar a dépassé le temps des doutes : le PSG s’est déclaré vendeur, le Barça agit en acheteur et la volonté du joueur semble elle aussi assez claire. Arrive la période de réflexion autour des modalités, les enjeux sportif et économique étant colossaux pour les deux clubs. Formidable joueur, le Brésilien est aussi une machine inaccessible pour la plupart des autres entités européennes. Il rapporte énormément d’argent. Il en coûte beaucoup, également. A Paris, l’international auriverde perçoit 36 millions d’euros par an.
Avant d’entamer les négociations autour du montant du transfert, le Barça doit d’abord trouver une solution pour satisfaire son ancien joueur. Ces derniers jours, la presse assurait que l’attaquant de 27 ans était prêt à sacrifier une bonne partie de son salaire pour faciliter son retour en Catalogne. Mundo Deportivo précisait même, récemment, qu’il devrait se contenter des 22 millions d’euros annuels qu’il touchait à Barcelone avant de filer au Paris Saint-Germain.
Barcelone n’est pas menacé
Le champion d’Espagne dispose de la masse salariale la plus élevée d’Europe. D’après une étude publiée en début d’année par le cabinet KPMG, elle s’élèverait à 562 millions d’euros. Le Barça doit donc la contenir, tant pour assurer sa pérennité économique – comme le ferait n’importe quelle autre entreprise – que pour s’éviter quelques dangers. Le premier concerne ses éventuelles futures recrues, qui pourraient être tentées d’exploiter la vache à lait. Le deuxième concerne son effectif, où certains cadres verraient la possibilité de renégocier un juteux contrat.
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L’entité catalane a cette part de risque à calculer. Mais aux yeux de l’UEFA, elle a encore de la marge. La saison dernière, ses revenus avaient atteint 914 millions d’euros. Pour l’exercice en passe d’être achevé, ils devraient au pire être égaux, au mieux être supérieurs. Sa masse salariale représentera donc entre 60 et 62% de son chiffre d’affaires. Ce qui lui laisse une marge par rapport à la barre des 70% évoqués par l’ICFC, l’instance de contrôle financier des clubs de l’UEFA, qui veille notamment au respect des règles imposées par le Fair-Play Financier.
Un moyen tout trouvé pour satisfaire Neymar
Barcelone peut, de toute façon, s’autoriser à la dépasser. Aucune sanction n’est en effet prévue pour un tel excès, qui, au pire, pourrait amener l’UEFA à lui demander « de soumettre les informations relatives à l’équilibre financier pour la période de reporting T ainsi que des informations supplémentaires à tout moment », comme le précise l’alinéa 4 de l’article 62 de son règlement relatif au Fair-Play Financier.
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Pour gâter « Ney », le FCB pourra également activer d’autres leviers, comme il le fait, par exemple, avec Lionel Messi. Joueur de football le mieux payé au monde, l’Argentin perçoit un salaire fixe établi à 71 millions d’euros brut, comme l’avaient révélé les documents Football Leaks dévoilés par Mediapart. Mais un « bonus de loyauté », évalué à 70 millions d’euros (!) et des primes en tout genre, lui permettent d’accroître largement ses revenus.
Un système similaire sera évidemment envisagé afin de convaincre le Brésilien. D’autant que le club catalan dispose toujours d’une somme de 26 millions d’euros qui correspond à la prime – justement – que le dribbleur aurait dû percevoir après avoir paraphé un nouveau contrat en faveur du Barça, à l’été 2016. Le mastodonte espagnol avait gelé ce paiement lors de son transfert au PSG. Il y a là un accord amiable tout trouvé.
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