PSG : Que doit faire Paris avec son enveloppe de 200 millions d’euros ?

Leonardo Nasser
Le PSG dispose d’une enveloppe comprise entre 150 et 200 millions d’euros, hors ventes, pour recruter cet été, d’après Le Parisien. Une somme rondelette, avec laquelle Leonardo ne doit pas se tromper.

Maintenant que l’échéance du 30 juin, date de la clôture de l’exercice comptable 2018-19, est passée, le PSG se projette sur les moyens à sa disposition pour renforcer son effectif. A en croire les informations du Parisien, le club de la Capitale dispose d’une enveloppe comprise entre 150 et 200 millions d’euros pour recruter. Une somme qui n’inclut pas les futures ventes cet été. Outre le possible transfert de Neymar, qui rebattrait toutes les cartes du Mercato parisien, d’autres départs sont espérés. Celui de Christopher Nkunku pour le RB Leipzig est déjà programmé, même si le joueur n’a pas encore passé sa visite médicale. Layvin Kurzawa et Julian Draxler figurent aussi parmi les partants potentiels. Mais le PSG n’a pas besoin d’attendre leurs transferts pour définir une stratégie sur l’utilisation des 150 à 200 millions. A priori, Leonardo a déjà fait son choix.

80 millions sur Milinkovic-Savic, la fausse bonne idée

Le directeur sportif parisien souhaite dépenser la majeure partie de ce montant sur deux joueurs : un milieu et un défenseur central. Une option qui se défend largement, tant il y a besoin de valeurs sûres sur ces deux postes. Les manques de l’effectif dans l’entrejeu sont identifiés depuis des mois et renforcer ce secteur est une priorité absolue à chaque période de Mercato sur les deux dernières années. Le PSG travaille fort pour enfin y répondre, même si le profil fait encore débat en interne. La priorité de Leonardo se nomme Sergej Milinkovic-Savic (Lazio Rome). Mais l’international serbe coûte très cher (probablement plus de 80 millions d’euros) et n’est pas une pure sentinelle, ce que Thomas Tuchel réclame désespérément depuis des mois. Le technicien allemand préfère Allan (Naples) ou Julian Weigl (Borussia Dortmund), qui correspondent mieux à ses attentes tout en étant moins onéreux. C’est le meilleur choix à faire pour le PSG, pour ne pas dépenser la moitié de son enveloppe sur un joueur qui ne rééquilibrerait pas véritablement l’effectif.

50% du budget transferts sur Koulibaly, c’est un grand oui

En revanche, si une vraie sentinelle technique est recrutée à bas coût (30 millions pour Weigl par exemple), alors l’option « SMS » reprendrait du poids, pour s’ajouter à Marco Verratti et Ander Herrera. La piste menant au milieu de la Lazio Rome confirme que le retour de Leonardo pourrait réorienter le Mercato parisien vers la Serie A. Ce n’est ainsi pas un hasard si la piste Kalidou Koulibaly (Naples) a été réactivée. Matthijs de Ligt ayant préféré la Juventus Turin et le PSG ayant refusé de participer aux enchères lancées par le clan du défenseur néerlandais, l’international sénégalais s’impose comme une évidence. Il pourrait coûter cher, très cher (autour de 100 millions d’euros). Mais investir 50% du budget transferts de l’été sur lui n’a rien d’incongru. Il est l’un des meilleurs à son poste, en plein « prime », peut jouer aussi bien à deux qu’à trois et prépare la succession de Thiago Silva. Autant de cases cochées sur la check-list parisienne.

Aux futures ventes de financer la profondeur de l’effectif

Aussi bizarre que cela puisse paraître, le PSG ne manquant pas d’options en charnière (Silva, Kimpembe, Kehrer, Marquinhos), il est primordial de recruter un défenseur central. Autant pour permettre à Tuchel d’installer pour de bon un axe à trois que pour anticiper le déclin et/ou départ du capitaine brésilien. Avec deux ou trois joueurs recrutés pour 200 millions, Paris n’aurait certes pas corrigé son souci de profondeur de son effectif. Mais son enveloppe doit être consacrée à des ajouts majeurs, pas à des petites retouches. Ça, ce sont les ventes de Kurzawa, Draxler ou autres qui devront les financer. Il faudra alors remplacer numériquement les départs et songer à renforcer des postes appauvris (latéral droit, milieu polyvalent, postes offensifs). Et si le PSG touche le jackpot avec le départ de Neymar, alors il tiendra l’opportunité de refaçonner son groupe dans des proportions plus importantes. Ce qui pourrait bien être la meilleure chose à faire après quatre années d’échecs cuisants sur la scène européenne.

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À propos de l'auteur
Geoffrey Steines
Né un jour de France-Allemagne, j'ai tapé dans mon premier ballon à dix-huit mois et suis passé directement des tribunes du Parc des Princes au journalisme sportif. Formé à Media365, j'y suis revenu en 2015 après avoir bourlingué à l'étranger.