A Lyon, Nabil Fekir et le syndrome Florian Thauvin

Florian Thauvin et Nabil Fekir
Comme Florian Thauvin, Nabil Fekir manque d’offres crédibles pour changer d’air au Mercato. Mais pour le capitaine de Lyon, les raisons sont un peu différentes.

Florian Thauvin semble être dans une impasse et, à vrai dire, beaucoup l’avaient vu venir. Parmi ceux-là, peu avaient envisagé que Nabil Fekir soit engouffré dans une mésaventure similaire. Comme l’ailier marseillais, le capitaine lyonnais stagne sur un marché des transferts qui ne veut plus de lui. Ce mardi, son propre président, Jean-Michel Aulas, l’a mis face à cette réalité. « Sa préférence va vers un départ et on est ouvert aux discussions, a expliqué le dirigeant rhodanien lors de la conférence de presse de présentation du nouvel entraîneur de son équipe féminine, Jean-Luc Vasseur. On n’a pas de nouvelle. On attend des propositions dans les jours qui viennent mais pour le moment, on n’en a pas. »

Fekir et les exemples Tolisso ou Lacazette

Il y a un an, juste avant la Coupe du Monde, l’OL annonçait officiellement, via un communiqué, la rupture des négociations qu’il avait entamées avec Liverpool au sujet de transfert de Fekir. Dans la foulée, plusieurs médias anglais, dont les sérieux Guardian et Telegraph, avaient assuré qu’une visite médicale insatisfaisante en avait été la cause. L’état de son genou droit aurait inquiété le club de la Mersey. Plus tard, RMC avait précisé que la direction des Reds avait tenté de profiter de ce constat pour abaisser le montant du transfert sur lequel elle était tombée d’accord avec l’OL. Le milieu de terrain offensif était resté à quai mais à ce moment-là, il était encore évident qu’il finirait par repasser.

La qualité intrinsèque du joueur ne laissait pas beaucoup de doutes autour de cette idée. Les cas de figure similaires qui avaient précédé non plus : malgré une offre de 37,5 millions d’euros bonus compris, Tolisso n’était pas parti à Naples en 2016. Il avait fini par rejoindre le Bayern pour 41,5 millions d’euros un an plus tard. Longtemps retenu par Aulas, Alexandre Lacazette avait filé pour 53 millions d’euros la même année. Fekir aurait dû s’ajouter à cette liste.

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Nabil Fekir manque de solutions

Fekir, Thauvin et la question du surrégime

La saison globale de l’OL et ses performances individuelles (9 buts et 5 passes décisives en Ligue 1), largement moins convaincantes que celles de la saison précédente (18 buts et 7 passes décisives) ont fini par refroidir les grands clubs, désormais prêts à miser plus sur des joueurs plus jeunes et dont la marge de progression est encore importante. Le bilan avait été surprenant, beaucoup plus que celui dressé autour de Thauvin à l’OM. Au bout d’un exercice où elle avait atteint la finale de la Ligue Europa, l’entité phocéenne avait envoyé tous les signaux d’un surrégime sur lequel l’ancien Bastiais avait capitalisé pour réussir la saison la plus aboutie de sa carrière (22 buts et 11 passes décisives en Ligue 1).

La rupture de sa collaboration avec Jean-Pierre Bernès, en avril dernier, avait acté cette tendance. « Le Top 10 des clubs, pour y entrer, c’est très compliqué, très difficile, il faut avoir une demande, avait confié l’agent sur Europe 1. Et il ne faut pas donner aux agents une importance qu’ils n’ont pas. Quand vous avez un grand joueur et qu’un grand club le veut, c’est le grand club qui vient vous voir. Vous ne faites pas du démarchage. » L’homme d’affaires avait déjà appréhendé la problématique. Nabil Fekir et Lyon y cherchent une solution.

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