Transferts – L1 : PSG, OM, OL… Les cadors discrets sur le Mercato, est-ce inquiétant ?

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A quatre semaines pile de la clôture du Mercato estival, le PSG, Marseille et Lyon se sont contentés du strict minimum sur le marché des transferts, au moins dans le sens des arrivées. Faut-il s’en inquiéter pour les clubs concernés et pour la L1 ? Eléments de réponse

Il y a comme une impression de flottement. Comme si la Coupe du Monde et la fermeture avancée du Mercato en Angleterre (9 août) ou en Italie (18 août) avaient ralenti l’activité des grands clubs français sur le marché des transferts. A quatre semaines pile de la clôture dans l’Hexagone, le PSG, Marseille et Lyon n’ont pas encore lancé les grandes manœuvres pour se renforcer, malgré énormément de rumeurs concernant trois des clubs majeurs du championnat. Est-ce pour autant inquiétant pour chacune des équipes et pour la L1 en général ? Analyse au cas par cas.

Le PSG est en opération dégraissage avant tout

Un an après avoir tout cassé en recrutant le même été Neymar et Kylian Mbappé pour 400 millions d’euros, le PSG n’a plus la même marge de manœuvre. L’enquête de l’UEFA et de son instance de contrôle financier des clubs est passée par là, surtout qu’elle n’est pas encore complètement refermée. Le club parisien doit ainsi se débarrasser de ses indésirables avant de recruter, à des postes bien ciblés (défenseur central, latéral gauche, milieu défensif). Alphonse Areola et/ou Kevin Trapp, Gonçalo Guedes, Jesé, ou Angel Di Maria sont notamment candidats à un départ. Une fois que ces dossiers seront bouclés, les dirigeants du septuple champion de France pourront avancer dans le sens des arrivées.

Il ne faut pas oublier que le PSG est en phase de consolidation de son effectif, suite au grand raout de 2017, plus qu’en quête de renouvellement complet. Gianluigi Buffon a signé pour amener son expérience du haut niveau, des jeunes tapent à la porte (Nkunku, Weah) et aucun membre de l’équipe-type parisienne ne devrait partir d’ici au 31 août. Adrien Rabiot est parti prolonger son contrat, le trio d’attaque Mbappé-Cavani-Neymar devrait rester intact et Thomas Meunier devrait profiter indirectement de la blessure de Dani Alves pour avoir sa chance pour de bon. Il ne manque plus que des petites retouches à cet effectif pour faire figure de vrai candidat à la victoire finale en Ligue des Champions. Le plus tôt sera le mieux, mais le PSG n’a a priori pas grand-chose à craindre de ce qui l’attend jusqu’en février. Voilà pourquoi il n’est pas si pressé.

L’OM est en stand-by à cause de Balotelli

Depuis des semaines, voire des mois, l’OM fait la cour à Mario Balotelli. Mais le dossier est complexe, de par l’attitude de l’attaquant italien et de son agent, Mino Raiola. Leur gourmandise a refroidi les dirigeants marseillais, qui ont activé d’autres pistes, comme celle menant à Olivier Giroud par exemple. Le club phocéen a fait de la quête du fameux « grand attaquant » une priorité tellement absolue qu’il a laissée de côté le reste, en dehors de la signature de Duje Caleta-Car pour de 20 millions d’euros. Mais c’est aussi que le triumvirat Eyraud-Zubizarreta-Garcia a fait le choix de la stabilité pour la saison à venir.

Pour l’instant, la porte des départs est fermée à double tour à ceux qui ont participé activement à la belle campagne 2017-18, avec une finale de Ligue Europa et une 4eme place en L1. L’OM a opposé une fin de non-recevoir à l’AS Rome pour Florian Thauvin, des tarifs mirobolants sont fixés pour Bouna Sarr ou André-Frank Zambo Anguissa. En l’état, Marseille pourrait débuter la saison avec exactement le même onze-type que la saison passée, Caleta-Car palliant seulement la blessure de Rolando. Il n’est pas interdit de s’en inquiéter. Mais que l’OM ait réussi à conserver tous ses joueurs majeurs après une belle épopée européenne et sans qualification pour la Ligue des Champions doit être une satisfaction en soi. Ce serait encore mieux si les joueurs sur lesquels Garcia ne compte pas (Cabella, Khaoui, Abdennour, Bedimo) avaient trouvé une porte de sortie.

L’OL avait tout anticipé

Comme à son habitude, l’OL avait pris de l’avance sur les autres. En sécurisant Martin Terrier l’hiver dernier puis Léo Dubois au printemps, les Gones tenaient deux recrues cruciales pour leur Mercato avant même son ouverture. Ils ont depuis plus de difficultés pour dénicher le défenseur central et le milieu défensif qu’ils recherchent. Mais le gros coup de leur été, ce pourrait bien être de réussir à conserver Nabil Fekir. Tout proche de rejoindre Liverpool avant le début de la Coupe du Monde, le capitaine lyonnais est toujours là et les rumeurs concernant un départ s’amenuisent de jour en jour. A priori, il n’y a qu’un club de Premier League qui pourrait s’aligner sur les exigences de l’OL pour le champion du monde français et le Mercato anglais ferme ses portes la semaine prochaine.

Si Jean-Michel Aulas parvient à garder Fekir, cela aura la valeur d’une recrue pour Lyon. Comme le PSG et Marseille, le septuple champion de France n’a par ailleurs perdu aucun de ses cadres de la saison passée et a pourtant réussi à vendre pour près de 60 millions d’euros. Un sacré tour de force qui donne aux dirigeants rhodaniens de la marge pour investir massivement sur un ou deux joueurs, ce qui pourrait suffire à donner un autre relief à un effectif déjà bien fourni, en qualité et en quantité. Il est en effet nécessaire de se renforcer pour préparer au mieux le retour en Ligue des Champions. Mais l’OL a raison de ne pas se précipiter, parce qu’il a déjà réalisé le plus dur en ayant toujours Fekir à ce jour.

Et les autres candidats à l’Europe alors ?

Très actif dans le sens des départs et des arrivées, l’AS Monaco a bien animé le Mercato en L1, en effectuant un recrutement séduisant sur le papier (Golovin, Aholou, Barreca, Geubbels, Grandsir, Pierre-Gabriel). Rennes s’est aussi renforcé intelligemment, en limitant au maximum les paris pour se concentrer sur des joueurs qui connaissent déjà bien la France (Grenier, Siebatcheu, Del Castillo, Da Silva, Guitane). Même chose pour Saint-Etienne, avec Wahbi Khazri et Timothée Kolodziejczak, sans oublier les prolongations de contrat de Mathieu Debuchy et Yann M’Vila. C’est en revanche plus compliqué pour Bordeaux, qui n’a toujours pas accueilli la moindre recrue, en dépit du départ de Malcom, et pour Nice, qui a perdu Jean-Michaël Seri et Alassane Plea sans débaucher de remplaçants du même niveau.

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À propos de l'auteur
Geoffrey Steines
Né un jour de France-Allemagne, j'ai tapé dans mon premier ballon à dix-huit mois et suis passé directement des tribunes du Parc des Princes au journalisme sportif. Formé à Media365, j'y suis revenu en 2015 après avoir bourlingué à l'étranger.