Le secret de Polichinelle n’en est plus un. Comme annoncé dès la mise à l’écart de Thierry Henry, Leonardo Jardim succède bien à son successeur sur le banc de Monaco. Le technicien portugais, démis de ses fonctions d’entraîneur de l’ASM en octobre dernier, est de retour au club où il avait passé plus de quatre saisons. Il a paraphé un contrat courant jusqu’en 2021 et débutera sa mission ce dimanche, au lendemain du déplacement des joueurs de la Principauté à Dijon ce samedi (20h00), dans un match crucial pour le maintien en L1. Franck Passi dirigera les Monagasques lors de cette rencontre en Bourgogne.
— AS Monaco ?? (@AS_Monaco) 25 janvier 2019
Jardim a un moins bon ratio qu’Henry cette saison
A peine trois mois après son départ, Jardim retrouvera une équipe qui n’est pas en meilleure posture. Sa situation comptable a même empiré, puisqu’elle est désormais 19eme et n’a plus que 17 matchs pour assurer sa survie dans l’élite. L’ASM a toutefois connu quatre fois le goût du succès en 20 matchs dirigés par Henry, contre une en 12 matchs sous Jardim, même si elle n’a toujours pas gagné le moindre match à domicile dans le temps réglementaire cette saison (une qualification aux tirs au but contre Rennes en Coupe de la Ligue). Mais l’ancien entraîneur de Braga, dont le message ne semblait plus passer auprès de ses joueurs, disposera d’un tout autre effectif. Outre le retour à la compétition de Rony Lopes, qui avait explosé la saison passée sous ses ordres, il pourra compter sur les recrues arrivées pendant le Mercato hivernal : Cesc Fabregas, Naldo, Fodé Ballo-Touré et William Vainqueur, qui fera ce week-end sa première apparition avec le groupe.
Jardim revient pour finir ce qu’il a commencé
Au-delà d’avoir conduit l’ASM à quatre podiums de suite en L1, avec au milieu un titre de champion de France en 2017, et même une demi-finale de Ligue des Champions la même année, Jardim avait surtout aidé les dirigeants à mener à bien leur projet de trading de joueurs. Arrivé dans un contexte bien différent, il s’était accommodé de cette nouvelle donne en réussissant à créer une machine à succès en repartant quasiment de zéro à chaque intersaison. D’où sa cote importante sur le marché européen des coachs. Mais il lui avait suffi d’un trou d’air de deux mois pour être écarté. C’est désormais à lui que revient la tâche de maintenir le club qu’il a amené au sommet et qu’il avait laissé en plan comme barragiste. Un juste retour des choses, diront certains.
A voir aussi :
>>> Thierry Henry à Monaco, un fiasco en chiffres
>>> Thierry Henry (Monaco), c’est combien pour son limogeage ?
