L1 – OM : Jacques-Henri Eyraud donne sa version des faits dans le dossier Balotelli

Jacques-Henri Eyraud
Jacques-Henri Eyraud s’est confié sur le dossier Mario Balotelli dans un entretien à paraître dans les colonnes de La Provence ce mercredi. L’occasion pour le président de l’OM de répondre aux propos de Jean-Pierre Rivère et d’évoquer les raisons de la non-venue de l’attaquant italien à Marseille.

Jacques-Henri Eyraud se devait de clarifier les choses, d’expliquer aux supporters de l’OM pourquoi un dossier en cours depuis trois mois avait finalement abouti à un échec. Le président du club marseillais n’a pas traîné pour le faire et a choisi pour cela les colonnes de La Provence, qui publiera l’entretien complet ce mercredi. En attendant, le quotidien régional a publié les phrases fortes de l’interview sur son site Internet. Il y est évidemment question de Mario Balotelli. Après l’annonce lundi par Nice que l’attaquant italien resterait chez les Aiglons cette saison et les déclarations de Jean-Pierre Rivère dans la foulée pour indiquer que le transfert de « SuperMario » à l’OM s’était joué à 1,5 millions d’euros près, Eyraud a contre-attaqué.

Eyraud a vu en Balotelli un risque pour le vestiaire

D’abord pour reprendre son homologue niçois. « Rater Balotelli pour 1,5 million d’euros, c’est une blague ! Notre dernière proposition portait sur un contrat de trois ans. Autrement dit, 1,5M€, c’est beaucoup d’argent, mais bien peu à l’échelle de l’engagement financier que nous étions prêts à prendre. » Un salaire de 600 000 euros nets mensuels était ainsi évoqué, ce qui fait un total de plus de 21 millions d’euros à supporter dans le budget marseillais d’ici 2021. De tels émoluments auraient aussi fait de Balotelli le joueur le mieux payé de l’effectif olympien. Un risque pour le vestiaire, où des cadres comme Florian Thauvin, Dimitri Payet ou Luiz Gustavo auraient pu s’offusquer du pont d’or offert au nouveau venu. « Maintenir son équilibre est une priorité absolue dans un club de football », a confirmé « JHE ».

Eyraud : « Nous ne recrutons pas pour vendre des maillots »

D’autant que le joueur et son agent Mino Raiola avait des exigences auxquelles il était compliqué de céder pour l’OM, notamment sur la durée du contrat. « Aucune opportunité, aussi talentueuse soit-elle, ne mérite que l’on remette en cause les fondements économiques, l’équilibre sportif et la ligne de conduite, y compris éthique, que nous nous sommes fixée. » Après avoir recruté Duje Caleta-Car et avant Nemanja Radonjic, qui devrait débarquer la semaine prochaine, les dirigeants marseillais concentrent leurs recherches sur un successeur à André-Frank Zambo Anguissa, parti à Fulham contre 30 millions d’euros. Et peu importe pour Eyraud si le nom n’est pas plus clinquant que les deux premières signatures de l’été. « Nous ne recrutons pas des joueurs pour vendre des maillots. Nous les recrutons parce qu’ils permettent de renforcer l’équilibre sportif, sans mettre en péril l’équilibre économique du club. »

Eyraud : « Cela peut créer de la frustration, j’en ai bien conscience »

Le président de l’OM en a même fait une question de principe. « L’institution doit toujours primer, encore plus à l’OM. Aucune pression, de Twitter aux différentes parties prenantes du monde du foot, ne doit nous détourner de notre ligne de conduite. On agit, on gère avec rigueur. Cela peut créer de la frustration, j’en ai bien conscience. Mais nous pensons tous que cette attitude payera sur le long terme. » Il n’y a que le terrain qui lui donnera raison. Le recrutement d’un avant-centre n’étant pas une priorité, comme l’avait signifié Rudi Garcia la semaine passée en conférence de presse, Marseille est parti pour vivre une deuxième saison avec le duo Kostas Mitroglou – Valère Germain pour occuper la pointe de son attaque. Ça ne lui avait pas suffi pour terminer sur le podium de L1 en mai. Mais le club phocéen veut croire qu’il est possible de faire mieux avec les mêmes.

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À propos de l'auteur
Geoffrey Steines
Né un jour de France-Allemagne, j'ai tapé dans mon premier ballon à dix-huit mois et suis passé directement des tribunes du Parc des Princes au journalisme sportif. Formé à Media365, j'y suis revenu en 2015 après avoir bourlingué à l'étranger.