L1 – Marseille : Pourquoi le transfert avorté de Mario Balotelli est une bonne chose pour l’OM

Mario Balotelli
La fausse arrivée à l'OM de l'attaquant de l'OGC Nice, Mario Balotelli, a sonné comme un coup de tonnerre. Si cela semble être un échec cuisant pour l'Olympique de Marseille, notamment après les propos du président niçois Jean-Pierre Rivère, Foot365 vous donne trois raisons prouvant que l'OM s'en sort finalement bien dans cette histoire...

Parce qu’il aurait fait imploser le vestiaire

Plus besoin de le présenter : Mario Balotelli, quand il arrive quelque part, c’est un package de tout un tas de choses. Bien sûr, il reste un buteur terriblement efficace, doté d’un QI football assez hors-norme. Ce qui, on vous l’admettra, peut rendre moult services à une équipe à la recherche d’un « grantatakan ». Mais après, que reste-t-il ? Super Mario, c’est surtout une bête indomptable, une tête brûlée, un caractère unique en son genre. Capable de dégoupiller à la moindre mèche allumée. Il n’en fera qu’à sa tête, quand il le veut et comme il le veut. Puis, pour couronner le tout, son agent Mino Raiola aura tout fait pour lui obtenir le plus gros salaire du club. Et sur ce dernier point, à Marseille, cela peut semer une graine d’embrouilles sans précédent.

En émergeant à plus de 400 000 € par mois à Nice, certaines sources s’accordaient sur un contrat mensuel à plus de 600 000 € dans le cas où il aurait rejoint la cité phocéenne. Et le tout, sans compter sa prime à la signature et la commission de Raiola, deux montants qui auraient dépassé l’entendement. Avec 600k par mois, donc, Balotelli aurait perçu le plus gros salaire de l’effectif. Loin, très loin devant les cadres que sont Dimitri Payet (500K), Luiz Gustavo (500k) et Florian Thauvin (400k). Inutile de vous faire un dessin sur leur réaction quand ils ont su que l’attaquant italien gagnerait beaucoup plus qu’eux…

>>> Conséquence n°1 : L’équilibre du vestiaire est maintenu. Et l’OM fait des économies dans la mesure où certains auraient frappé à la porte de Jacques-Henri Eyraud pour réclamer un salaire à hauteur de celui de Mario Balotelli.

Parce qu’il voulait signer qu’un an

Si Mino Raiola est devenu maître dans la négociation du prix de ses transferts, il l’est aussi dans la durée du contrat de ses poulains. Mario Balotelli, à l’agonie il y a encore deux ans et demi, a su relancer sa carrière sur la Côte d’Azur où il s’était engagé pour une seule saison (2016-2017) au cas où il explosait à nouveau. En inscrivant 15 buts en 23 apparitions en Ligue 1, il avait permis à l’OGC Nice de monter sur le podium et malgré quelques contacts ici et là, l’ancien joueur de City et Liverpool décidait de prolonger, de deux ans cette fois-ci, soit jusqu’en juin 2019. Auteur de 26 buts en 38 matchs toutes compétitions confondues sur l’exercice précédent, Super Mario a encore fait mieux. Suffisant pour convaincre les dirigeants Marseillais d’en faire leur cible prioritaire pour devenir le fameux « gantatakan ». Jusqu’au moment où ils ont compris l’entourloupe de Mino Raiola

Voyant son protégé enchaîner une deuxième saison de haut niveau, le fantasque agent italo-néerlandais a cru bon de verrouiller, à court terme, l’avenir de son client… Pour éventuellement négocier, l’été prochain, une signature dans une grosse écurie européenne. Et pour cette raison, selon nos confrères de La Provence, il ne souhaitait pas négocier un contrat d’une durée supérieure à une saison. La ruse peut être finaude quand il s’agit de défendre la position de son joueur dans le but de le faire signer, gratuitement, où il le souhaite. En revanche, pour le club dans lequel il s’engage pour une seule saison, ça peut tourner au vinaigre et l’irrespect le plus total. Marseille ne se voyait donc pas investir dans Mario Balotelli pour une seule saison, au risque de le voir partir en juin prochain et après avoir réalisé un superbe exercice. 

>>> Conséquence n°2 : L’OM s’évite un énième fiasco pour l’été prochain dans le cas où il serait parti gratuitement et après une saison prolifique. Et il leur aurait fallu repartir à la recherche d’un nouveau « grantatakan ».

Parce que les supporters l’auraient détesté

Il fallait garder le meilleur pour la fin. Avec Mario Balotelli, ça passe ou ça casse à tous les étages. Du coach, en passant par les coéquipiers ou le président, et enfin jusqu’aux supporters. Or, à Marseille, inutile pour nous de vous rappeler que le peuple phocéen bat de tout son cœur pour « son » OM. Le football est une religion donc si certains ont le malheur de manquer de respect au maillot ou aux valeurs du club olympien, les Ultras marseillais sont réputés pour ne pas rester les bras croisés. Vous voyez bien où on veut en venir…

Dans le meilleur des cas, et si on s’en réfère aux deux belles saisons qu’il vient de boucler, Super Mario aurait pu devenir le nouveau Roi de Marseille. Au Vélodrome, faire gagner l’équipe en marquant des buts est une très bonne chose. Ce que l’international italien aurait pu faire sans trop de difficulté… Mais à Marseille, le degré d’exigence est maximal. La faute est châtiée au moindre écart de conduite. Pour rentrer dans le cœur du Marseillais, il faut surtout donner sa vie pour le maillot, pour l’équipe, pour le club et enfin pour la ville. Or, là-dessus, on peut émettre de gros doutes sur la capacité d’adaptation à un tel environnement de Mario Balotelli. Dans les clubs mythiques où il est passé (Milan AC et Liverpool), ou même avec la Squadra Azzurra (35 sélections, 14 buts), tout avait si bien commencé avant de se finir en eau de boudin. Son insolence et sa nonchalance le rattrapant à chaque fois. Et ça, du côté de l’OM, c’est tout simplement prohibé.

>>> Conséquence n°3 : L’OM s’évite un énième conflit violent avec ses supporters et une crise interne terrible opposant les antis et pros Balotelli. La ville ne sera pas mise à feu à cause des déboires et de l’insolence de sa star payée des centaines de millions d’euros pendant que les plus vaillants et les plus fidèles de l’équipe triment pour maintenir l’équipe dans la première partie de tableau…

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