Alors que les Girondins de Bordeaux s’activent pour trouver un nouvel entraîneur, qui ne sera pas Thierry Henry ou Claudio Ranieri, on commence à en savoir un peu plus sur les réelles raisons du divorce avec Gustavo Poyet (50 ans). Au-delà de son « craquage » en conférence de presse après la victoire contre Mariupol (2-1), le 16 août dernier, c’est davantage sa politique sur le marché des transferts qui a inexorablement scellé le sort du technicien uruguayen, qui avait été nommé en janvier dernier à la tête des coéquipiers de Benoît Costil. « C’est un problème de business, nous explique un proche des Girondins. Ça fait plusieurs semaines que ça couvait. Ce n’est pas une surprise, c’était inévitable. »
Le Croate Basic payé trop cher ?
En creusant, il est reproché à l’ancien coach du Betis Séville ou encore de Shanghai Shenhua d’avoir privilégié des pistes explorées avec son agent lors de ce Mercato d’été. Recruté pour 3,5 M€, le milieu de terrain croate Timo Basic (21 ans, Hajduk Split) est ainsi pointé du doigt. C’est aussi le cas pour son compatriote Filip Brdaric (26 ans, HNK Rijeka) qui avait été contacté avant la venue de son compatriote. Approché concrètement par les Marine et Blanc, le vice-champion du monde a privilégié une offre de Cagliari, où évolue son compatriote Darijo Srna. Rien de surprenant jusque-là, mais certains se demandent comment les Sardes ont pu boucler l’affaire pour un montant moins important que celui proposé par l’actuel quinzième de Ligue 1…
Le dossier Palencia interroge
Mais le dossier le plus surprenant concerne certainement Sergio Palencia (22 ans), le latéral espagnol prêté par le Barça. Suite au transfert de Malcom chez les Blaugrana, c’est un proche du club au scapulaire qui a obtenu un mandat pour avoir accès à des jeunes de la Masia et qui a proposé son capitaine. Un pari sans le moindre risque puisque que les Catalans peuvent le lâcher en location (et en assumant l’intégralité de son salaire). Mais Gustavo Poyet privilégie le profil de Kevin Mbabu (23 ans, YB Berne). Alors que ce dernier coûte la bagatelle de 8 M€, le natif de Montevideo assure tout de même ses arrières en appelant les dirigeants catalans pour en savoir davantage sur cette piste. Le problème, c’est que le message n’est pas cohérent par rapport aux récentes discussions entre Barcelonais et Bordelais.
Pour Laborde, Poyet savait
Un double discours qui arrive jusqu’aux oreilles du président Stéphane Martin et c’est le vrai début de la fin pour l’ex-milieu de terrain international uruguayen (26 sélections). A partir de cet épisode, il y a eu un vrai doute sur ses motivations et ceci de la part de tout l’état-major bordelais (dirigeants actuels et repreneurs). Alors que le successeur de Jocelyn Gourvennec était évidemment au courant du départ de Gaëtan Laborde pour Montpellier, il a peut-être essayé de limiter la casse en rejetant la faute sur sa direction, qui n’a pas attendu sa désormais fameuse conférence de presse pour étudier le profil de potentiels successeurs à celui que certains surnomment aujourd’hui « croque-monsieur ».
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