Niko Kovac sur un siège éjectable au Bayern Munich

Niko Kovac
Un an et demi après son arrivée en provenance de Francfort, Niko Kovac est sur la sellette après une lourde défaite du Bayern Munich sur la pelouse de l’Eintracht (5-1).

Ce dimanche matin, Niko Kovac s’est réveillé comme entraîneur du Bayern Munich. La sensation, bien que banale, n’était pas si évidente quelques heures plus tôt, quand son équipe a pris l’eau à Francfort en Bundesliga (5-1). Dans la nuit, une réunion s’est tenue entre les dirigeants du club bavarois, et selon L’Equipe, elle a débouché sur le maintien du Croate à son poste. Une mesure provisoire interprétée comme un « ultime sursis », car le poste de Kovac n’a jamais paru aussi fragile. Même un an en arrière, quand ses débuts sur le banc munichois avaient été chaotiques et qu’il avait fini par inverser la tendance. « Nous avions la même situation et nous avons fini la saison avec le doublé. Je ne suis pas du genre à lâcher. Je vais me battre », a-t-il d’ailleurs rappelé samedi devant les journalistes.

Neuer : « Ce résultat n’est pas si surprenant »

En conférence de presse, Niko Kovac a reconnu que la lourde défaite du Bayern était « décevante et énervante », même s’il n’a pas été aidé par l’expulsion très rapide de Boateng, qui a fragilisé une défense déjà amputée pour plusieurs mois de Niklas Süle et Lucas Hernandez. « Même si nous avons longtemps évolué en infériorité numérique, encaisser cinq buts est inacceptable », a tancé Manuel Neuer après la rencontre. Le gardien international allemand a même eu des mots assez durs envers son coach. « Quand on voit nos récentes performances, ce résultat n’est finalement pas si surprenant. Il faut que nous nous remettions tous en cause, joueurs et entraîneur compris », a lâché Neuer, dans un discours qui retranscrit bien l’ambiance pesante qui règne chez le champion d’Allemagne en titre.

La menace Mourinho

Depuis le début de la saison, le Bayern Munich est capable du meilleur comme du pire. Une défaite en Supercoupe d’Allemagne contre Dortmund, des ratés plus nombreux que d’ordinaire en Bundesliga (3 nuls et 2 défaites en 10 journées), mais aussi quelques coups d’éclat mémorables, comme à Tottenham en Ligue des Champions (2-7) et un Robert Lewandowski assez exceptionnel depuis le mois d’août. Maintenu à son poste, Kovac sait maintenant qu’il y a urgence. L’enchaînement Olympiacos-Dortmund la semaine prochaine s’annonce vital pour sa continuité sur le banc, car se profilera ensuite une trêve internationale toujours dangereuse pour les entraîneurs dont le poste est menacé. Pour preuve, l’émergence dans la presse de premiers noms de potentiels successeurs, avec une tête d’affiche, José Mourinho, cité par La Gazzetta dello Sport samedi.

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À propos de l'auteur
Rémi Farge
Né en Franche-Comté et grand amoureux du FC Sochaux-Montbéliard, j'ai rejoint Paris et la rédaction de Media365 après avoir vu jouer Jaouad Zaïri.