Laurent Blanc a-t-il encore un avenir ?

Laurent Blanc
Alors qu’il n’a pas pu saisir les opportunités Marseille et Lyon, Laurent Blanc semble se rapprocher d’une impasse. Encore une. Peut-être celle de trop, si les quelques ouvertures restantes sur le marché européen finissent par se refermer elles aussi.

Les portes se ferment. Une à une. Et cela dure depuis bientôt trois ans. Sans poste depuis qu’il a quitté le Paris Saint-Germain, le 27 juin 2016, Laurent Blanc continue d’alimenter les rumeurs sans parvenir à les concrétiser. Et si le Mercato estival n’a pas encore – officiellement – débuté, les opportunités s’offrant au Cévenol semblent beaucoup plus réduites qu’elles ne l’étaient il y a quelques semaines encore. A tel point qu’il pourrait, de nouveau, rester en retrait à la rentrée. Et envisager une fin des recherches définitive ?

Lorsqu’il avait été interrogé par Téléfoot, en février dernier, le « Président » avait confié qu’il espérait retrouver un banc. « Si ce n’est pas le cas, bon… on va s’orienter vers autre chose », avait-il ajouté. Peut-être avait-il, à cette époque, flairé un marché des entraîneurs ouverts comme rarement, en France, avec les départs de Bruno Genesio et Rudi Garcia, programmés de longue date. Mais aussi à l’étranger, avec les bilans sportifs décevants de certains mastodontes européens, du Real Madrid à Manchester United en passant par le Barça, le Bayern, l’Inter ou la Juventus.

Blanc, pas de contact avec Marseille ou Lyon, vraiment ?

La plupart de ces opportunités ont été dissipées. Et le technicien fait encore chou blanc. « Je regarde les rumeurs avec beaucoup de recul et certaines choses qu’on a dites sur moi m’ont bien fait rigoler, car elles ne sont pas vraies, a-t-il lâché à nos confrères de L’Equipe. L’Olympique Lyonnais ne m’a jamais contacté donc ce n’est pas illogique que je n’y sois pas. Pareil pour l’Olympique de Marseille. J’aimerais mieux qu’on dise la vérité plutôt que de spéculer en disant ‘il est trop exigeant’, ‘il demande trop’. C’est comme cela, et malgré cela, il y a de grandes chances que je retrouve un banc. »

L’ancien défenseur de l’équipe de France reste confiant. La conjoncture apparaît, pourtant, de plus en plus complexe. En Italie, l’Inter s’apprête à officialiser Antonio Conte, le Milan et la Juventus s’arrachent Maurizio Sarri. Pour l’heure, il est de toute façon inenvisageable que la Vieille Dame, comme Chelsea ou le Barça – si Ernesto Valverde venait à être limogé – prennent le risque d’installer un coach qui n’a plus officié depuis trois saisons.

Pour Blanc, du second plan ?

A force de chercher « un club pour gagner », comme l’avait expliqué Jean-Pierre Bernès au Dauphiné l’année dernière, Blanc s’est fermé des portes. Et s’il est aujourd’hui séparé de l’agent, il lui sera encore plus difficile de reprendre les rênes d’une équipe de premier plan européen. « Je me dis que j’aurais peut-être dû replonger tout de suite. J’avais des offres de beaux clubs, confiait-il à France Football l’année dernière. Je pensais qu’une ou deux années de repos me redonneraient l’énergie nécessaire pour relever un gros challenge. J’ai peut-être manqué de lucidité sur ma situation à ce moment-là. »

La lucidité voudrait maintenant qu’il se rapproche de clubs de deuxième niveau, où quelques ouvertures sont encore envisageables. La Roma, où Claudio Ranieri serait déjà sur le départ, et le FC Séville, où Joaquin Caparros, malade, a quitté son poste, ont une dimension européenne intéressante pour le relancer. Pour espérer mieux, Blanc doit envisager un miracle. Il pourrait venir de la finale de la Ligue des Champions : ces dernières semaines, Mauricio Pochettino a mis la pression sur les dirigeants de Tottenham, dont il espère des investissements financiers importants. Et n’a pas réfuté l’idée de quitter les Spurs sur un titre européen. Là, les prétendants seraient probablement nombreux. Et avec quelques arguments pour devancer le Cévenol.

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