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L’inévitable : une revue d’effectif
L’absence de Coupe d’Europe la saison prochaine met un sacré coup à l’ambitieux projet marseillais. Mais elle représente surtout un sérieux manque à gagner. Comme le détaillait L’Equipe fin avril, l’OM est lourdement déficitaire (78,6 M€) et comptait sur une qualification en Ligue des Champions pour combler ce trou. Il n’y aura finalement pas de Ligue Europa. Et le club phocéen, surveillé de très près par l’UEFA, va inévitablement devoir céder certaines de ses plus fortes valeurs marchandes. A commencer par Florian Thauvin, actif le plus important. Mais son prix (40, 50 M€ ?) pourrait poser problème alors qu’il semble souffrir d’un problème similaire à celui de Nabil Fekir, par exemple, en termes de perception à l’étranger. A savoir être un très bon joueur de Ligue 1… en n’ayant que peu prouvé au très haut niveau.
Morgan Sanson pourrait aussi être cédé contre une belle somme, tout comme Kevin Strootman ou Maxime Lopez dans une autre mesure. Luiz Gustavo, lui, a indiqué que son souhait était de rester la saison prochaine, dimanche soir, après la rencontre. Pour Dimitri Payet et Adil Rami, sortis des plans de Rudi Garcia, ça sent en revanche la fin, alors que des solutions devront être trouvées pour Boubacar Kamara et Lucas Ocampos, qui n’ont toujours pas prolongé. D’Aymen Abdennour à Tomas Hubocan en passant Mario Balotelli, les fins de contrat feront le reste. Les départs seront massifs, donc, et l’OM devra les compenser intelligemment et avec les moyens du bord. Une chose est sûre, un fort vent de fraîcheur soufflera sur la Commanderie à la reprise.
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Le choix fort : virer Rudi Garcia ?
Depuis plusieurs mois, l’entraîneur olympien est ciblé par une partie croissante du public marseillais. Après un exercice 2017/2018 passionnant, cette saison est plus que pénible. Et depuis trop longtemps. Dans ce contexte, le coach est toujours l’un des premiers à être pointé du doigt : « Mon avenir ? On va parler du match, pas d’autre chose, excusez-moi de ne pas répondre à cette question, on aura l’occasion d’en reparler », a répondu Garcia à l’issue de cette nouvelle humiliation dimanche. L’ancien coach de la Roma semble, à son niveau, avoir tout tenté pour remettre son équipe dans le bon sens. Le technicien de 55 ans a fait des choix forts à défaut d’être indiscutables. Et il semble désormais à bout de souffle.
Le problème ? Celui qui est également passé par les bancs du Mans et de Lille est sous contrat jusqu’en 2021, après avoir prolongé à l’automne dernier. Le licencier coûterait à l’OM entre 10 et 12 M€ indique La Provence. Pourtant, si Marseille veut repartir dans un climat serein la saison prochaine, cela semble inévitable. Le Parisien, citant une source proche de l’OM, indique de son côté que la tendance serait à un départ et que Garcia « ne se ferait guère d’illusions sur son sort ». Comme l’indiquait Jacques-Henry Eyraud dans un entretien à l’AFP samedi, son cas sera en tout cas étudié très prochainement, tout comme celui d’Andoni Zubizarreta, directeur sportif.
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L’improbable : un chamboulement dans la direction ?
Et si Jacques-Henri Eyraud était lui aussi un fusible à faire sauter ? C’est, là aussi, le souhait d’une frange des supporters marseillais. Début mai, La Provence expliquait qu’un mystère entourait l’avenir du président marseillais. Avec une tendance en faveur de « JHE » … qui pourrait toutefois être amené à quitter la présidence pour gérer les affaires du groupe McCourt en France. Au-delà de ces spéculations, voir le propriétaire américain faire le ménage tout en haut de l’organigramme diffuserait une sacrée onde de choc. Et acterait un nouveau départ.
Cette solution paraît toutefois peu envisageable à l’heure actuelle. Ce qui ne change rien au fait que c’est bien McCourt qui a les cartes – et l’argent – en main pour changer les choses. Quelles que soient les choix et décisions prises, l’OM ne pourra pas retrouver les sommets à court terme sans un investissement conséquent de son propriétaire. Et, outre les histoires de portefeuille, le duo McCourt-Eyraud devra certainement s’affirmer un peu plus en période de crise. L’homme d’affaires américain a très peu communiqué depuis son arrivée, alors qu’Eyraud se montre parfois discret quand le bateau tangue. Un élément de plus qui sépare l’OM de son rival lyonnais et son omniprésent Jean-Michel Aulas…
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