Son avenir pose question. Homme d’un seul club au haut niveau, Bruno Genesio a certes quitté son poste d’entraîneur de l’OL sur un bilan correct après trois ans et demi (quatre qualifications directes pour la Ligue des Champions, une demi-finale de la Ligue Europa). Mais sa cote reste difficile à évaluer, tout comme les opportunités qui s’offriront à lui pour la suite de sa carrière. Même avec le concours de Pini Zahavi, le super-agent venu vers lui pour l’aider à « casser cette image ‘lyonno-lyonnaise’ ». « Je n’ai pas eu une grosse carrière de joueur, souffle Genesio dans un entretien accordé au quotidien L’Equipe daté de lundi. Mais j’aimerais m’inscrire dans la lignée d’exemples qui ont un peu le même profil et qui ont très bien grandi comme les Klopp, Tuchel, Pochettino. Ils montrent que le travail paye toujours et qu’on peut surmonter un déficit d’image au départ. Mais je sais que mon travail d’entraîneur à Lyon est reconnu à l’extérieur. »
Genesio : « Il me faut quelque chose où je puisse franchir un palier »
En particulier à l’étranger, sa piste privilégiée en l’état, parce qu’« il y a très peu de clubs en France qui peuvent vous donner la même chose en termes de moyens et de structures » que Lyon. « Il me faut quelque chose où je puisse franchir un palier. » Avec différents critères qui entreront en compte, dont aspect financier, ce dont Genesio ne se cache pas. « Je dois trouver ce projet qui puisse allier le challenge sportif, l’épanouissement personnel, mais aussi cette partie économique. Je n’ai pas de pudeur à le dire. Quand on est professionnel, on fait ce métier parce qu’on l’aime, qu’on est passionné, mais également pour l’argent. Ce n’est pas le critère prioritaire, mais il doit rentrer en compte à un certain niveau, surtout quand on a ma trajectoire. » La trajectoire d’un homme de 52 ans qui n’avait encore jamais connu un poste d’entraîneur principal chez les pros jusqu’en 2015.
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