Bayern Munich : José Mourinho, Mauricio Pochettino, Arsène Wenger… Quel entraîneur pour l’après...

Mourinho / Pochettino / Wenger
Niko Kovac n’étant plus l’entraîneur du Bayern Munich, le club bavarois devrait profiter de la trêve internationale pour mener à bien sa recherche pour un nouveau coach. Le point sur la short-list, ainsi que sur les forces et les faiblesses de chaque candidat.

José Mourinho

Pourquoi ça peut être lui : Sacré champion au Portugal, en Angleterre, en Italie et en Espagne, José Mourinho est tenté par un challenge en Bundesliga. Il l’avait lui-même avoué à La Gazzetta dello Sport en juillet, confessant au passage étudier l’allemand. Libre, le « Special One » représente forcément une piste attirante pour le Bayern, tant il a réussi partout où il est passé, au moins sur le court terme. Ce qui va bien à un club dont l’exigence de résultats est constante.

Pourquoi ce n’est pas si simple : Sur le papier, le mariage ne va pas de soi entre le Bayern et Mourinho. Au-delà des résultats bruts, il y a une culture du jeu chez le Rekordmeister et le technicien portugais n’est pas réputé pour sa capacité à faire bien jouer ses équipes. Son association à un état-major charismatique pourrait aussi faire des étincelles en interne. Le groupe pourrait aussi être refroidi à l’idée de travailler avec le « Mou ».

Son truc en plus : Ses deux Ligues des Champions, un trophée après lequel court le Bayern depuis 2013.

Massimiliano Allegri

Pourquoi ça peut être lui : Désigné favori par le Corriere dello Sport, Massimiliano Allegri affiche un profil plus en rondeur que Mourinho, tout en étant un homme de caractère. Son expérience à la Juventus Turin lui a permis d’asseoir définitivement sa crédibilité parmi les grands coachs européens. Là encore, pas un apôtre du jeu, mais une image tout de même plus positive dans ce domaine que celle du « Mou ».

Pourquoi ce n’est pas si simple : Le Bayern reste sur un échec la seule fois qu’il a opté pour un coach italien, avec Carlo Ancelotti, qui dispose de similitudes avec Allegri, par son pragmatisme tactique notamment. L’ancien entraîneur du Milan AC manque aussi d’un vécu hors d’Italie, comme joueur ou comme technicien. Comme s’il pouvait y avoir un doute sur son adaptation à un autre football.

Son truc en plus : Sa longévité dans ses clubs et ses résultats positifs sur la durée.

Arsène Wenger

Pourquoi ça peut être lui : Son travail à Arsenal s’inspirait de celui du Bayern, avec des moyens moindres. Il y était passé maître dans l’art de la post-formation, la spécialité munichoise, et avait créé un moule dans lequel il faisait se fondre des recrues correspondant au moule réalisé méticuleusement. Un moule franchement porté sur l’offensive, au moins quand il en avait la possibilité. Il présente aussi l’avantage de parler allemand.

Pourquoi ce n’est pas si simple : Wenger a ouvertement critiqué les méthodes de recrutement du Bayern, dans un récent entretien à Onze Mondial. Sa cohabitation avec Uli Hoeness et Karl-Heinz Rummenigge parait risquée sur le papier, tant les trois hommes ont un tempérament volcanique. A 70 ans, l’Alsacien apparait en panne d’idées et ses dernières saisons à Arsenal ont écorné son image. Il n’est pas évident de le retrouver sur un banc un jour.

Son truc en plus : Sa vision globale d’un grand club développée pendant plus de 20 ans à Arsenal.

Ralf Rangnick

Pourquoi ça peut être lui : Allemand et apôtre d’un jeu chatoyant, mis en place notamment au RB Leipzig, dont il était le directeur sportif tout en y faisant deux piges sur le banc, Ralf Rangnick remplit des critères importants pour prétendre au poste. Au sein de l’empire Red Bull, il a touché à tout et pourrait apporter ce vécu au Bayern, notamment sur le scouting des jeunes. Un personnage aussi charismatique.

Pourquoi c’est compliqué : Resté dans la maison Red Bull après son départ de Leipzig l’été dernier, Rangnick sera difficile à déloger auprès de son employeur. Il manque aussi d’un palmarès plus ronflant et d’une première expérience dans un club du profil du Bayern, avec une énorme pression de résultats au quotidien. Encore plus un défaut après l’échec de l’expérience Kovac.

Son truc en plus : Un technicien en progression constante qui arrive à maturité pour un grand club.

Mauricio Pochettino

Pourquoi ça peut être lui : En l’état, Mauricio Pochettino n’est pas libre. Mais la situation toujours plus compliquée de Tottenham, 11eme en Premier League, pourrait vite changer la donne. Malgré les soucis actuels des Spurs, l’ancien défenseur du PSG fait partie des coachs dont la cote a pris le plus de valeur ces cinq dernières années. Un beau CV comme joueur, une réputation flatteuse comme technicien, encore quarantenaire et déjà expérimenté : sa candidature ne manque pas de qualités.

Pourquoi c’est compliqué : Il est toujours sous contrat, et jusqu’en 2023. Il commence aussi à donner des lassitudes à Tottenham, ce qui pourrait l’inciter à prendre du recul à la fin de son expérience. Il n’a aussi jamais fréquenté l’Allemagne au cours de son parcours professionnel. Là encore, il n’est jamais facile de s’acclimater à une autre culture et à un autre style de jeu. A moitié satisfait de Pep Guardiola et Carlo Ancelotti, le Bayern pourrait éviter un tel pari.

Son truc en plus : La « hype » qui l’entoure et qui le place parmi les coachs de moins de 50 ans les plus prometteurs.

Erik ten Hag

Pourquoi ça peut être lui : Son nom a déjà circulé cet été, et pour cause. Architecte du brillant parcours de l’Ajax Amsterdam jusqu’en demi-finales de la Ligue des Champions la saison passée, Erik ten Hag a ébloui l’Europe avec la qualité du jeu développé. Il connait aussi la maison, pour avoir dirigé la réserve pendant deux saisons, de 2013 à 2015, et va sur ses 50 ans. Un parfait équilibre.

Pourquoi c’est compliqué : L’Ajax Amsterdam ne lâchera pas comme ça le coach qui l’a fait renouer avec sa gloire passée sur la scène européenne. Lié au club néerlandais jusqu’en 2022, Ten Hag n’est pas maître de son destin et il n’est de toute façon pas dit qu’il souhaiterait quitter l’Ajax en cours de saison pour reprendre le Bayern. Rejoindre ce dernier représenterait aussi un vrai cap dans sa carrière, à tel point que la marche pourrait être trop haute.

Son truc en plus : Il pourrait débarquer avec certaines pépite de l’Ajax Amsterdam (van de Beek ? Ziyech ?).

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À propos de l'auteur
Geoffrey Steines
Né un jour de France-Allemagne, j'ai tapé dans mon premier ballon à dix-huit mois et suis passé directement des tribunes du Parc des Princes au journalisme sportif. Formé à Media365, j'y suis revenu en 2015 après avoir bourlingué à l'étranger.