Zinedine Zidane, le rêve de la Juventus Turin qui n’est plus inaccessible

Zidane, choix n°1 d’Agnelli
Confronté à un possible départ de Massimiliano Allegri en fin de saison, la Juventus Turin aura l’embarras du choix pour succéder au technicien italien. Mais dans le Piémont, un nom génère le rêve plus que tous les autres : celui de Zinedine Zidane.

Lui prend le soin de ne laisser aucun indice. Mais la presse italienne le fait pour lui. A un peu plus d’un an de la fin de son contrat, Massimiliano Allegri n’est pas sûr de rester sur le banc de la Juventus Turin. Le technicien de 51 ans est là depuis bientôt cinq ans, et l’heure est peut-être venue pour lui d’aller voir ailleurs après avoir presque tout gagné à Turin. Son nom revient avec insistance au Real Madrid, au cas où Santiago Solari ne serait pas conservé. L’Angleterre pourrait aussi représenter une porte de sortie (Manchester United, Chelsea), sans oublier le Bayern Munich, où Niko Kovac reste fragilisé malgré la remontée de son équipe au classement. Alors au pied des Alpes, on réfléchit déjà à l’après-Allegri. Les profils sont disséqués, d’Antonio Conte à Jürgen Klopp, en passant par les Français Didier Deschamps et Zinedine Zidane.

Mais les médias turinois ne cachent pas leur préférence pour le dernier cité. Parce que rien n’est normal dans la vie de Zinedine Zidane, parce qu’aucun de ses choix n’est banal, choisir la Juventus Turin comme deuxième destination en tant qu’entraîneur obéirait à un fantasme. Celui de le voir diriger l’autre club qui a forgé sa légende. Il y a bien Bordeaux, aussi, mais ce n’est pas faire offense aux Girondins que d’écrire qu’ils n’ont pas la possibilité d’attirer le champion du monde 1998. Alors ce doit être Turin pour que la légende continue. Et c’est cette corde sensible sur laquelle les Bianconeri entendent jouer pour convaincre Zizou de revenir en Italie. Quand la rumeur l’envoyait à MU à l’automne, Tuttosport avait donné la parole à un de ses proches, qui gère son complexe Z5 à Turin : « Je pense que Zidane rêve d’entrainer la Juventus un jour ou l’autre », avait alors confié Christiano Bellini. Tout ce que voulait entendre l’Italie.

Zidane sera « toujours juventino dans le cœur »

L’Italie, le pays où Zidane a appris à « gagner », comme il l’a dit lui-même. Turin, la ville où il « devenu un homme ». « Je serai toujours juventino dans le cœur, souriait-il il y a un peu moins d’un an avant d’affronter la Vieille Dame en quart de finale de la Ligue des Champions. J’ai passé cinq ans là-bas, c’est un club qui a été très important pour moi, pour ma carrière. Forcément, ça me fait toujours quelque chose de jouer contre la Juve. » Là-bas, la trace laissée par l’ancien meneur de jeu n’est pas comparable avec celle imprimée au Real Madrid. « Il a laissé un souvenir fantastique », assure quand même son ancien coach Marcelo Lippi. Il y a effectivement remporté deux titres de champion d’Italie, ainsi que le seul Ballon d’Or de sa carrière.

Sous le maillot rayé de la Juventus, le Français a aussi échoué deux fois à remporter la Ligue des Champions (deux finales perdues en 1997 et 1998). Il lui a fallu attendre un départ au Real Madrid pour soulever le plus prestigieux trophée de club en 2002. D’ailleurs, depuis, le club du Piémont n’a toujours pas inscrit son nom au palmarès de l’épreuve, échouant à nouveau en finale en 2003, 2015 et 2017. Peut-être le seul nom de prestige qui manque au palmarès depuis 1996. Soit une éternité. En faisant signer Cristiano Ronaldo l’été dernier, les Bianconeri ont mis tout en œuvre pour aller au bout, mais leur défaite sur le terrain de l’Atlético Madrid en 8eme de finale aller (2-0) a déjà sérieusement compliqué leur plan.

La même corde sensible pour Deschamps

Alors Zinedine Zidane de retour pour terminer un travail inachevé, ça aurait de la gueule. Les Italiens l’ont bien compris. Lui retrouverait aussi CR7, avec lequel il a formé un tandem invincible en Ligue des Champions à Madrid. Reste que la donne est quasiment équivalente pour Didier Deschamps. Le sélectionneur de l’équipe de France est l’autre nom le plus fréquemment cité par la presse turinoise ces dernières semaines. Comme Zizou, le capitaine des Bleus en 1998 a une histoire particulière avec la Juve. En 2006-07, il avait d’ailleurs déjà entraîné le club turinois, alors relégué administrativement en Serie B, avant de rendre son tablier après le retour de la Vieille Dame dans l’élite. Mais à la différence de Zinedine Zidane, Didier Deschamps n’est pas libre. Et on ne le voit pas quitter son poste de sélectionneur à un an de l’Euro 2020…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

 

À propos de l'auteur
Rémi Farge
Né en Franche-Comté et grand amoureux du FC Sochaux-Montbéliard, j'ai rejoint Paris et la rédaction de Media365 après avoir vu jouer Jaouad Zaïri.