Yeni Ngbakoto, comment se sont déroulés les premiers contacts avec Philippe Hinschberger, qui a remplacé à Noël José Riga ?
Ça se passe plutôt bien. On a appris à le connaître depuis la reprise, le 28 décembre. C’est un coach qui connaît la Ligue 2 (ndlr : il a coaché Louhans-Cuiseaux, Niort, Le Havre, Laval et Créteil) et qui connaît très bien le club (483 matchs avec Metz entre 1977 et 1992). Ce n’est pas nouveau pour lui. C’est un nouveau coach qui va amener un nouveau système de jeu et qui va nous donner confiance pour mieux aborder cette deuxième partie de saison.
Avez-vous été surpris du départ de José Riga ?
A vrai dire, oui, car je l’ai appris sur Internet, un peu comme tout le monde. On était forcément un peu surpris. Personnellement, et je pense avec beaucoup d’autres joueurs, cela se passait très bien avec lui, surtout au niveau de la communication. Après, c’est vrai que les résultats ne suivaient pas. En six matchs, on a perdu cinq fois donc à ce moment-là, il était sur la sellette. Mais on n’était pas trop au courant de la situation. Le président (Bernard Serin) a pris la décision de le limoger donc c’est vrai que c’était une grosse surprise pour tout le monde. Mais cela fait partie du football et on doit s’adapter à toutes les situations.
Au début de la saison, l’objectif était vraiment de mettre en place un projet de jeu basé sur la possession. L’arrivée du nouveau coach va-t-il changer les choses ?
Bien sûr, c’est une autre philosophie. Avec José Riga, c’était un jeu un peu plus basé sur la possession de balle. Avec Philippe Hinschberger, cela sera plus un jeu direct mais il faut toujours avoir le même d’esprit : être conquérant et gagner des duels. On a toujours un objectif en vue qui est la montée. Pour cela, il va falloir faire des résultats, peu importe la manière de jouer. Dans la situation où on est, on a plus besoin de prendre des points que de faire du beau jeu. On a besoin d’être plus agressif que lors de la première partie de saison. On doit montrer un meilleur visage du FC Metz pour espérer atteindre la montée.
Ngbakoto : « Pas d’offre concrète »
Cet hiver, le club compte se séparer de plusieurs joueurs. Ça n’est pas trop difficile de voir partir certains amis ?
C’est sûr qu’on a vécu des moments forts avec certains. Je pense notamment à Juan Falcon, qui était là l’année dernière. On a créé une belle amitié, comme avec certains lors des six premiers mois. C’est sûr que c’est dur de les voir partir, mais on était beaucoup dans l’effectif. C’est plus facile pour un staff de gérer 25 joueurs plutôt que 34. Ce n’est vraiment pas évident de gérer un groupe avec des joueurs avec beaucoup de personnalité. Mais tout le monde jouait le jeu.
Comment jugez-vous votre début de saison d’un point de vue personnel ?
Personnellement, j’ai eu un début de saison un peu poussif. Je n’avais pas trop les stats qui suivaient. Au fil des matchs, cela allait beaucoup mieux. J’ai plus marqué (sept buts) et j’ai fait des passes décisives (quatre). Forcément, j’avais repris confiance. Pour le moment, cela se passe super bien et j’espère être encore un peu plus efficace pour l’équipe.
Avez-vous des envies de départ cet hiver ?
Pour le moment, non. Je vais vous le dire franchement : il n’y a pas eu d’offre concrète, donc je me suis mis en tête de finir la saison avec Metz. Sauf changement de dernière minute, mais on ne s’est pas du tout entretenu avec le président pour un éventuel départ. Tout peut aller vite dans un sens comme dans un autre, mais je reste concentré sur l’objectif, qui est de faire monter le club en Ligue 1. Après, le reste, on verra plus tard.
Vous avez encore un an et demi de contrat. Votre départ est-il acté pour cet été ?
Oui, j’ai émis l’envie de partir donc forcément, l’été prochain, j’espère partir. Après, on verra où, c’est ça la question. J’espère faire mes six derniers mois avec le FC Metz avec une montée à la clé, ça serait parfait.
Ngbakoto : « Bouna va être titulaire à l’OM »
Vous étiez proche de Bouna Sarr, qui est parti cet été à Marseille mais qui est en difficulté. Cela vous donne des idées pour éventuellement viser un peu moins haut ?
Je pense que Bouna est un joueur très ambitieux. S’il a choisi Marseille, ce n’est pas pour rien. Je sais qu’il peut arriver à s’imposer. C’est sa première année, je pense qu’il faut lui laisser le temps. Il s’adapte à un nouveau système, un nouveau club et un nouvel environnement. Il ne peut pas tout de suite s’imposer car il y a des joueurs déjà en place. Il travaille dur pour être titulaire et je suis sûr qu’il y arrivera. Après, me concernant, c’est sûr qu’entendre parler de grands clubs comme Marseille ou Saint-Etienne, ça donne envie. Mais je veux partir ou avoir un vrai projet. Moi, j’ai envie de partir pour avoir un maximum de temps de jeu possible.
Bastia était intéressé par vos services l’été dernier mais vous êtes finalement resté malgré la descente. Comment avez-vous vécu l’été ?
Cet été, j’avais déjà émis le souhait de partir. Après, malheureusement, cela ne s’est pas fait. Cela fait partie du football. Cela ne m’a pas du tout dérangé de faire une saison de plus avec le FC Metz. Le « couac » de cet été ne m’a pas perturbé. Maintenant, il faut prendre le bon train l’été prochain. Je ne ferme pas du tout la porte à l’étranger, bien au contraire. Après, si c’est un club de L1, c’est très bien aussi, c’est bien pour la progression. Il ne faut pas sauter d’étapes. On a une belle carrière de footballeur et je pense qu’il faut la prendre du bon bout et ne pas faire n’importe quoi.
Qu’avez-vous prévu de faire au niveau de la coupe de cheveux pour l’année 2016 ?
(Il rigole). Franchement, je ne sais pas du tout, mais je pense que ça va être dans la même lignée de ce que je faisais avant, avec le prénom de mon fils et quelques petits trucs marrants.
