Turquie – Bursaspor : Le Guen, Sénégal, Mercato… Ricardo Faty dit tout [exclu365]

Ricardo Faty
En fin de contrat avec Bursaspor, le milieu de terrain franco-sénégalais Ricardo Faty (31 ans) se confie pour Football365. Désireux de rester en Turquie, l’ancien joueur de Strasbourg, de Nantes et de l’AC Ajaccio cherche un nouveau challenge.

Ricardo Faty, quel regard portez-vous sur votre expérience à Bursaspor ?
C’est assez mitigé car on n’a pas eu les résultats que l’on espérait. On voulait finir dans le Top 8, voire Top 5, pour faire bonne figure, mais ça fait deux ans que l’on lutte pour le maintien. J’ai quand même des beaux souvenirs parce que l’on a une équipe intéressante et de super supporters qui nous encouragent quoiqu’il arrive. On a aussi eu un nouveau stade il y a deux saisons. Il est magnifique, tout comme la ville. J’avais signé un contrat de trois ans à mon arrivée, je suis désormais en fin de contrat. J’ai fait pas mal de matchs, j’étais plutôt performant, mais les résultats collectifs n’ont pas été bons.

Comment avez-vous vécu le départ de Paul Le Guen ?
Personnellement, j’étais un peu indifférent à son départ parce que le coach ne m’utilisait pas. Dès son arrivée, il m’a fait comprendre qu’il n’allait pas me faire jouer et qu’il valait mieux que je parte. Mais il me restait un an de contrat et j’avais vraiment envie de rester pour prouver ma valeur. Sans aucune prétention, je ne me sentais pas inférieur aux joueurs qui jouaient à mon poste au milieu de terrain. C’est pour ça que je voulais rester et regagner ma place sur le terrain. Malheureusement, il m’a littéralement mis de côté, et j’ai joué seulement trois ou quatre matchs avec lui. Je ne remets pas en doute ses capacités de coach. Il avait bien commencé, mais ça s’est moins bien passé ensuite. On a commencé à perdre et les joueurs l’ont tout simplement lâché. Il s’est fait licencier parce que l’équipe ne tournait plus du tout. C’est ce que l’on sème quand on ne fait pas les choses correctement avec les joueurs. En tout cas avec moi, je pense qu’il n’a pas été correct.

Vous arrivez en fin de contrat avec le club. Qui de votre avenir ?
Ma priorité, c’est de rester en Turquie. J’ai trouvé un pays qui me correspond et qui plaît à ma famille, c’est important d’avoir une stabilité familiale avec mes trois enfants. Mais effectivement, ça ne me dérange pas de voyager, j’ai connu pas mal de pays. A 31 ans, je peux tout accepter, et par exemple un pays du Golfe ou en Asie. Mon frère a joué en Australie, si j’ai un projet intéressant là-bas, je peux l’accepter. Je ne me donne pas de limites, je suis prêt à voyager s’il le faut, mais ma priorité reste la Turquie.

Faty : «  Je n’ai aucun regret »

Est-ce qu’il y a une possibilité de vous revoir en France ?
Oui, pourquoi pas. La Ligue 1 est un super championnat, mais ce n’est pas ma priorité. J’aimerai bien terminer ma carrière sur une saison en France. Aujourd’hui, je dois être à 75 ou 80 matchs de Ligue 1. Arriver à 100 matchs serait une belle fin. Mais aujourd’hui, j’ai encore envie de découvrir d’autres pays.

Quand vous regardez votre carrière, avez-vous des regrets ?
Non. Moi, je n’ai aucun regret, sincèrement. Je suis croyant et pratiquant, donc je me dis que c’était écrit, c’était mon destin. Je suis déjà content de tout ce que j’ai accompli malgré tout, mais je sais que j’aurais peut-être pu faire mieux. J’aurais peut-être dû faire de meilleurs choix de carrière dans certains clubs. Bien sûr, j’aurais pu faire d’autres choix dans le passé, le prêt à Leverkusen, l’Allemagne, la Roma… Mais maintenant, c’est du passé, je n’ai aucune amertume. Je peux faire encore faire quelques années, ce n’est pas encore fini.

Vous comptez plusieurs sélections avec le Sénégal, mais vous n’avez pas été retenu pour la Coupe du Monde 2018. Aujourd’hui, tirez-vous un trait sur la sélection ?
Je ne tirerai jamais un trait officiel sur la sélection. Tant que je suis footballeur pro, j’aspire à la sélection et je suis toujours disponible pour elle. Oui, je n’ai pas été appelé pendant quelques années, avec les changements de coach et ma blessure à Ajaccio (ndlr : en 2014 au tendon d’Achille). Les dirigeants sont passés à d’autres joueurs et une nouvelle génération. Moi, je me sens toujours prêt à porter le maillot du Sénégal. Peu importe mon âge, mon projet, mes échéances. C’est mon pays et je suis fier de mes couleurs. D’ici la fin de ma carrière, j’espère encore porter quelques fois le maillot des Lions En tout cas, je leur souhaite bonne chance pour la Coupe du Monde, je leur souhaite un beau parcours et je serai leur premier supporter.

Faty : « Le Sénégal ? Un parcours comme 2002, je ne sais pas »

Pour le Mondial 2018, un remake de 2002 malgré la poule compliquée ?
Le groupe est assez homogène, les équipes se valent. Un parcours comme 2002, je ne sais pas. A l’époque, le Sénégal était vraiment inattendu. Mais aujourd’hui, l’équipe sera surveillée parce qu’elle a des joueurs de gros clubs. J’espère qu’elle passera le groupe. Après en huitièmes, ce sera une autre histoire, on en reparlera. Passer les poules, c’est déjà quelque chose de bien pour le Sénégal et les pays africains.

Que devient votre frère, Jacques Faty ?
Ça va bien. Il voyage beaucoup entre Istanbul, Dubaï et Paris. Il n’a pas encore officiellement annoncé la fin de sa carrière, mais il est en train de se reconvertir, voir ce qu’il peut faire par la suite dans le milieu du foot. Il a notamment été consultant de la Premier League sur SFR Sport. Il discute avec des directeurs sportifs en Turquie et il m’aide à trouver un nouveau club pour l’an prochain. Il aimerait quand même terminer avec un dernier club. Histoire de finir en beauté et de se faire plaisir. Mais s’il ne trouve rien cet été, il va se reconvertir dans le management ou un autre domaine. Je ne me fais pas de souci. Il a plusieurs cordes à son arc.

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