Le PSG tourne la page Laurent Blanc

Paris – Un gros chèque pour Blanc
Précédent Suivant
  • 1/6
    Paris – Un gros chèque pour Blanc
    Laurent Blanc
  • 2/6
    Laurent Blanc
  • 3/6
    FOOTBALL : Trophee UNFP BeIn – 08/05/2015
    Laurent Blanc
  • 4/6
    BLANC_IBRAHIMOVIC
    Laurent Blanc et Zlatan Ibrahimovic
  • 5/6
    Laurent Blanc


  • 6/6
    PSG_BLANC
    Laurent Blanc
precedent
suivant
Après trois ans de succès nationaux, Laurent Blanc a été officiellement écarté par le PSG, qui préfère entamer un nouveau cycle, sans doute avec Unai Emery. Blanc paie son parcours européen jugé insuffisant.

Laurent Blanc au PSG, c’est bel et bien fini. Présenté à son arrivée comme un choix par défaut, il aura eu le défaut de ne pas avoir le choix de partir de lui-même au moment de s’en aller. Depuis l’interview de son président Nasser Al-Khelaïfi dans Le Parisien le 3 juin, l’entraîneur français et son clan devinaient bien que son sort était scellé. Ne manquait plus que l’appel fatidique et les négociations avec ses représentants pour financer tout cela. Celui qui au soir de son dernier match, face à Marseille en Coupe de France, nous disait avec un petit sourire qu’il ne prenait pas immédiatement ses vacances pour analyser la saison, connaît trop bien le monde du foot pour savoir que sa prolongation signée il y a quelques mois ne serait pas un obstacle à son éviction. Mais il aurait sans doute apprécié un peu plus d’élégance… Lui qui n’a été informé que par la presse de son éviction.

La seule erreur de Blanc

C’est donc après avoir remporté deux fois de suite tous les trophées nationaux possibles que Laurent Blanc quitte le navire parisien. Coupable de ne pas avoir amené le PSG en demi-finales de la Ligue des Champions. L’objectif fixé en début de saison. Coupable encore plus d’avoir sombré face à un Manchester City prenable après un choix catastrophique. Le manque de motivation des joueurs qui avaient fait pressentir l’échec avant le match à « NAK » lui a peut-être été encore plus fatal que le résultat sec, déjà suffisant aux yeux de Doha. Au sein du club, on a estimé que le Président de France 98 n’avait pas assez de charisme ou de poigne, ou plus encore de convictions tactiques autres que la possession pour aider le club à progresser.

Dur pour Blanc

Au crédit du patron du PSG, on dit souvent qu’un cycle de trois ans est suffisant pour user un staff et son équipe. Donc au moment où on annonce de grands changements au PSG, « virer » l’entraîneur n’est pas illogique. Mais le PSG ne devra pas oublier également les bons moments passés durant l’ère du Cévenol. Footballistiquement, Blanc a bien fait jouer le PSG aux niveaux nationaux et européens, avec un jeu de possession très offensif. Il a raflé tous les titres nationaux et a tutoyé les plus grands (Chelsea, Real Madrid, FC Barcelone). Mais à chaque fois qu’il a été éliminé, le PSG n’était pas au complet. Blanc, en tant que patron du staff, peut se voir reprocher de trop nombreux blessés, sa gestion physique des joueurs.

Un peu trop de laxisme ?

On peut aussi lui reprocher la gestion de certains cas : le plus épineux aura été Serge Aurier. Blanc, qui s’est senti trahi par son joueur, s’est sans doute également senti lâché par sa direction quand l’Ivoirien n’a pas été plus durement sanctionné. L’entraîneur français jugé régulièrement trop laxiste avait pourtant montré les dents envers certains joueurs comme Cavani qui s’était octroyé quelques jours de repos supplémentaires lors d’une trêve hivernale. L’indolence de Blanc, souvent mise en avant à Bordeaux sur la fin, en équipe de France ou encore au PSG, lui colle à la peau. Mais Blanc, qui connaît parfaitement la vie de groupe, n’a qu’à présenter son palmarès pour montrer à tout le monde que sa méthode a fonctionné et fonctionnera encore. Et il pourra être amené à communiquer, une fois libéré, s’il le souhaite, sur l’autorité qu’il avait réellement sur le groupe.

Où va aller Blanc ?

On saura donc peut-être un jour ce qu’il se passait dans le vestiaire du PSG. Mais avec ses bons et ses mauvais côtés, Blanc aura gagné trois titres de champions de France, trois Coupe de la Ligue, deux Coupe de France et trois Trophée des Champions. Des broutilles pour les Qataris qui ne voient que par l’Europe. Et a priori par la Ligue Europa également, où Unai Emery a plus brillé qu’en Ligue des Champions. Une compétition où Blanc n’a pas su franchir un palier, lui qui s’était déjà arrêté en quarts de finale avec Bordeaux. Pour y parvenir, reste à savoir où Blanc peut rebondir. Manchester United, où il avait été un temps pressenti pour succéder un jour à Six Alex Ferguson, a choisi Mourinho. A l’Inter, si Massimo Moratti était resté le grand patron, la chance de Blanc aurait été plus réelle en cas de départ de Roberto Mancini. Au Real Madrid et surtout à Barcelone, le nom de Blanc a déjà fait partie des listes réduites de coach potentiel, au cas où.

Bientôt adversaire du PSG ?

Mais aujourd’hui, tous les postes sont pris. Blanc avait promis de ne pas s’éterniser dans ce rôle. A part un très grand club du type Barça ou Bayern, on voit mal Blanc repartir sur une nouvelle aventure dans un club sans envergure uniquement pour « cachetonner ». A moins qu’il n’accepte un jour une proposition monégasque ou lyonnaise pour venir ennuyer à sa façon le PSG. Joueur, malgré son orgueil, Blanc avait su se relancer à Auxerre, un étage en-dessous. Mais aujourd’hui a-t-il vraiment l’envie de repartir sur une autre aventure ? L’avenir le dira.

>>> C’est terminé pour Blanc, Emery arrive
>>> Krychowiak, une bonne recrue pour le PSG ?
>>> Cavani jusqu’en 2020

[sondage_sc sondage_id= »4415″]

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

 

À propos de l'auteur
Olivier DE LOS BUEIS
Diplômé en histoire à Paris VIII et en journalisme à l’ESJ. J’ai occupé tous les postes de la rédaction, de Paris à Marseille en passant par Lyon, Madrid, Montpellier et… Avignon. Quatre Coupes du Monde et deux Euros à mon actif.