PSG : Leonardo, l’évidence pas si évidente

ANGEL DI MARIA (psg) – Yannick CAHUZAC (bas)
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    ANGEL DI MARIA (psg) – Yannick CAHUZAC (bas)
    La sortie de Thiago Motta n’est visiblement pas passée inaperçue au sein de l’état-major du PSG. Dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport dans la semaine, le milieu parisien a pointé les manques actuels du club pour franchir un cap sur la scène européenne. A commencer par son organisation au plus haut niveau. […]
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    La sortie de Thiago Motta n’est visiblement pas passée inaperçue au sein de l’état-major du PSG. Dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport dans la semaine, le milieu parisien a pointé les manques actuels du club pour franchir un cap sur la scène européenne. A commencer par son organisation au plus haut niveau. […]
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En quête d’un directeur sportif, le PSG pourrait rappeler Leonardo, qui a déjà occupé le poste entre 2011 et 2013. Si cette piste tombe sous le sens pour les dirigeants parisiens, elle pourrait se heurter à divers obstacles.

La sortie de Thiago Motta n’est visiblement pas passée inaperçue au sein de l’état-major du PSG. Dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport dans la semaine, le milieu parisien a pointé les manques actuels du club pour franchir un cap sur la scène européenne. A commencer par son organisation au plus haut niveau. « Au PSG, il manque encore un directeur sportif à la Leonardo et une structure comme celle de la Juve. » Ça tombe bien, le Brésilien (46 ans) est libre de tout engagement et ne cesse de clamer son amour pour le club de la Capitale, dont il a porté les couleurs pendant une saison comme joueur (1996-97) avant d’y occuper le poste de directeur sportif au début de l’ère QSI (2011-13). Dans son édition de vendredi, Le Parisien confirme des informations parues dans Mundo Deportivo récemment,indiquant que Leonardo serait proche d’un retour à Paris. Une piste crédible, surtout que le PSG ne peut plus se permettre d’attendre pour se doter d’un organigramme à même de le mener au bout en Ligue des Champions.

Pourquoi Paris doit recruter un directeur sportif ?

Parce que tous les grands clubs européens fonctionnent ainsi. Depuis le départ de Leonardo, Olivier Létang assure ses fonctions, tout en conservant officiellement un titre d’adjoint. L’ancien directeur général de Reims a beau réaliser un travail de qualité, il lui manque l’expérience du haut niveau et le réseau dont disposent ceux qui occupent le même poste que lui dans les meilleures écuries du continent. Voilà trois ans que le PSG bricole à la tête de sa direction sportive. Une politique qui a clairement touché ses limites cette saison. Remettre un homme en première ligne pour guider le projet parisien, c’est l’assurance de lui donner une ligne directrice et une vision à long terme. Le sextuple champion de France a souvent donné le sentiment d’en manquer ces dernières saisons, avec des erreurs de casting retentissantes (David Luiz) et la multiplication d’affaires qui ont nui à l’image du club tout en remettant en cause les équilibres de l’effectif. Le PSG a besoin d’un chef de meute, que doit être son futur directeur sportif.

Pourquoi Leonardo dispose du meilleur profil ?

Parce qu’il ne ferait que prolonger l’aventure débutée en 2011, avec la reprise du club par QSI. Ils sont peu parmi les candidats potentiels pour le poste à réunir autant d’atouts dans leur manche. Avant toute chose, Leonardo a l’avantage de connaître le club comme sa poche et de disposer d’une excellente cote d’amour auprès des supporters. Il sait ce qu’il faut pour atteindre le top niveau européen et a un carnet d’adresses rempli à ras bord. Son pedigree est équivoque. Le bâtisseur de ce qui a été la colonne vertébrale du groupe du PSG ces quatre dernières années, c’est lui ! Leonardo a réussi l’exploit d’attirer Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva, Thiago Motta, Sherrer Maxwell ou encore Edinson Cavani à l’instant où le projet parisien n’en était encore qu’à ses balbutiements. Sans oublier l’énorme coup que constitue les recrutements de Marco Verratti ou de Marquinhos, qui figurent parmi les plus grands espoirs du foot mondial. Si cela n’avait pas été sous l’impulsion de l’ex-numéro 7 parisien, le club de la Capitale n’en serait certainement pas là aujourd’hui. Sa présence doit également ramener de l’autorité et de la sérénité dans la gestion au quotidien, en répartissant mieux les tâches entre chacun.

Pourquoi l’affaire pourrait capoter ?

Parce qu’il n’est jamais facile de renouer les liens d’une histoire qui s’est arrêtée en cours de route. Suspendu un an par la Fédération française de football suite à son coup d’épaule sur Alexandre Castro, l’arbitre de PSG-Valenciennes en mai 2013 (1-1), Leonardo a longtemps nourri un fort ressentiment avant que l’affaire ne se règle à l’amiable en fin d’année 2015. Cette sanction l’avait néanmoins amené à quitter ses fonctions au sein du club parisien, où Nasser Al-Khelaïfi n’avait que peu goûté que son directeur sportif diffuse une mauvaise image du PSG à l’international. L’arrivée de Leonardo, qui pourrait être tenté par un autre challenge plutôt que par un retour à la case départ, signifierait aussi rogner sur les prérogatives de Létang et de Laurent Blanc. Ce dernier a certainement posé ses conditions au moment de sa prolongation de contrat jusqu’en 2018, paraphée en février dernier. En première ligne dans le recrutement depuis sa signature à Paris, le « Président » ne serait plus aussi influent sur la constitution de son effectif et devrait composer avec un homme fort au-dessus de lui, ce qu’il n’a jamais vécu dans sa carrière. De sa capacité à accepter cette situation nouvelle dépendrait en partie la réussite de l’affaire.

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À propos de l'auteur
Geoffrey Steines
Né un jour de France-Allemagne, j'ai tapé dans mon premier ballon à dix-huit mois et suis passé directement des tribunes du Parc des Princes au journalisme sportif. Formé à Media365, j'y suis revenu en 2015 après avoir bourlingué à l'étranger.