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Pendant des années, le PSG de QSI ne prenait même pas la peine de se pencher sur le marché des joueurs libres. Les carcans du fair-play financier l’ont maintenant incité à revoir sa stratégie. Depuis l’été 2016, il a ainsi recruté successivement Hatem Ben Arfa, Dani Alves, Gianluigi Buffon et Eric-Maxim Choupo-Moting sans avoir à débourser la moindre indemnité de transfert. Jusqu’à maintenant, ce sont au mieux des succès relatifs, au pire des échecs francs. Mais la prise de risque étant limitée, ça incite les dirigeants parisiens à insister dans cette voie. Ils ont ainsi une nouvelle cible en vue, en fin de contrat en juin prochain et donc libre de choisir son futur club. Elle se nomme Ander Herrera. A force de tergiverser sur sa prolongation de contrat, Manchester United devrait se faire doubler par le PSG sur le dossier. D’après The Times, Herrera a donné son accord pour un bail de trois avec le club parisien.
Ander Herrera has agreed a £200,000-a-week deal to quit Manchester United for PSG, reports @hirstclass https://t.co/EaBntyKTIb
— Times Sport (@TimesSport) 10 avril 2019
Herrera a l’atout de la polyvalence au milieu
S’attacher les services du Basque gratuitement, hors salaires et prime à la signature bien évidemment, serait une sacrée belle affaire. L’ancien du Real Saragosse et de l’Athletic Bilbao remplit par son profil un besoin dans l’effectif parisien : celui de se renforcer dans l’entrejeu. Avec le départ programmé d’Adrien Rabiot, il n’y a que Marco Verratti et Leandro Paredes qui entrent dans la catégorie des milieux défensifs/relayeurs de formation. Marquinhos s’y est révélé cette saison, Julian Draxler, Dani Alves, Angel Di Maria, Juan Bernat et même Colin Dagba y ont dépanné. Mais ce bricolage permanent ne peut durer plus longtemps dans un club aux ambitions du PSG. Surtout que les manques dans ce secteur ne datent pas de cette saison. Polyvalent, capable d’évoluer en sentinelle, relayeur dans un milieu à trois et en double pivot, ou même d’évoluer derrière les attaquants, Herrera couvrirait à lui seul plusieurs postes. Forcément utile dans le système très modulable de Thomas Tuchel, jamais avare de changements tactiques entre les matchs ou même pendant pour mieux s’adapter à l’adversaire.
Herrera, un titulaire en puissance capable d’accepter le banc
Herrera entre parfaitement dans le plan parisien pour l’été prochain, à savoir la reconstruction de son banc. Après avoir claqué 400 millions d’euros en un été sur le duo Neymar – Kylian Mbappé, les dirigeants du PSG sont en quête de joueurs de rotation suffisamment costauds pour avoir un impact immédiat sans dépenser à tout-va pour les débaucher. Herrera correspond à la description et a un autre atout pour lui : un ego à même d’accepter la concurrence. Il la vit au quotidien avec Manchester United, où il n’a pas toujours été considéré comme un titulaire en puissance, en particulier la saison passée sous José Mourinho (seulement 25 titularisations toutes compétitions confondues). Plus utilisé en 2018-19, Herrera a retrouvé de l’efficacité et déjà dépassé son total de buts des deux dernières saisons, avec trois réalisations. Mais le temps de sa « splendeur » offensive est derrière lui (13 buts entre 2013 et 2015) et ce n’est pas avec lui que le PSG solutionnera l’un de ses problèmes récurrents : le déficit de ses milieux dans la projection vers l’avant et le dépassement de fonction.
Herrera détonne par sa précision à MU
Herrera a toutefois d’autres qualités dont le PSG aurait bien besoin. Avec 87,4% de passes réussies, il est le milieu de United le plus précis cette saison parmi les joueurs à plus de 1000 minutes en Premier League. Un score qui serait moyen à Paris (17eme sur 28), mais il est d’autant plus remarquable que MU, dont le style est avant tout basé sur le contre, affiche une moyenne collective de 82,3%. Excellent dans le jeu court, il donne davantage le sentiment de sortir du moule de la Masia que de celui de la Premier League. Ce n’est pas pour déplaire à Paris, qui survole la L1 en possession de balle. Pour ce qui est de la Ligue des Champions, Herrera n’y est pas une valeur sûre. Mais il dispose d’une expérience européenne suffisante (42 matchs au total) pour y être crédible et affiche même deux sélections avec l’Espagne, dont la dernière remonte à une victoire contre la France en match amical en mars 2017 (0-2). Herrera a décidément tout pour apporter au PSG. Ne reste plus qu’aux dirigeants parisiens à ne pas se rater dans la dernière ligne droite. Une mauvaise habitude prise sur les derniers dossiers de ce type.
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