Mario Balotelli. L’énoncé de son nom provoque régulièrement des sourires sur le visage des observateurs. Mais comment qualifier l’attaquant italien ? Trop tard pour le classer au rayon des promesses, trop tôt pour tirer un trait sur une carrière annoncée brillante. Le nouveau joueur de l’OGC Nice débarque sur la Côte d’Azur et libre à chacun de juger la carrière du bad boy. Depuis le (seul ?) fait d’arme du joueur en 2012 en demi-finale de l’Euro remportée face à l’Allemagne, un torrent s’est écoulé sous les ponts. L’ouragan Balotelli s’est vu accordé de nombreuses secondes chances et demeurait malgré tout un joueur « bankable ». Mais depuis 2014, la chute est vertigineuse. L’étiquette d’indésirable va être difficile à décoller et quid de l’impact de « Super Mario » sur le vestiaire du Gym ? Une tête brûlée dans un cocon.
La classe biberon et puis, Balotelli
Et si la folie des grandeurs avait gagné Jean-Pierre Rivère ? Boosté par le pari réussi Hatem Ben Arfa la saison passée, l’OGC Nice se sent pousser des ailes. Des ailes qui pourraient devenir trop grandes et couvrir le ciel pour l’instant bien dégagé de l’Allianz-Rivera. Si la marque Balotelli est prometteuse et gage de spectacle sur les pelouses de Ligue 1, imaginons un instant le visage et les réactions des bambins niçois lors de l’arrivée de l’ancien Mancunien dans le vestiaire. La mine juvénile de Koziello à côté de l’assurance de l’Italien vaut le détour. Mais le flegme de Lucien Favre pourrait changer la donne. L’entraîneur est conscient du faible équilibre qui règne dans un vestiaire et le tempérament de feu de l’ancien Milanais pourrait faire des étincelles. En revanche, Mario Balotelli est un joueur d’expérience à présent et pourrait être le guide d’une génération bourrée de talent. Et un bon conseiller pour Alassane Pléa, le jeune attaquant du Gym. Si la recrue ne dresse pas le portrait du modèle à suivre, il pourrait être un bon complément pour les futurs plans de Lucien Favre.
La touche finale du 3-5-2 de Favre
Avec l’arrivée de Dante, Lucien Favre pourrait changer son système de jeu et basculer en 3-5-2. Si la forme physique et l’impact de l’ancien joueur de Wolfsburg restent une énigme, le choix de mettre en place trois défenseurs permettrait de placer la recrue brésilienne dans les meilleures conditions possibles. Un remaniement tactique qui contraste avec le 4-3-3 actuel qui connait un début de championnat séduisant. Le 3-5-2 permettrait aux flèches Pereyra et Dalbert de dévorer leurs couloirs et servir celui qui doit finaliser le travail collectif : Mario Balotelli. L’Italien est un finisseur qui doit faire fructifier le travail de ses latéraux et l’harmonie collective du jeune milieu de terrain. Avec une dynamite comme Pléa à ses côtés, l’association des deux attaquants pourrait métamorphoser le jeu des Niçois et terroriser pas mal de défenses. Si l’OGC Nice fait de plus en plus d’adeptes, notamment depuis la patte Claude Puel, c’est grâce à son jeu collectif. Et son insouciance. Balotelli pourrait être le grain de sable et l’excès d’individualité qui ferait dérailler le jeu azuréen. Mais la tentation est grande. Et la Ligue 1 a besoin de personnages comme Balotelli. L’adepte des réseaux sociaux aurait fait le ménage dans sa vie privée depuis son retour à Milan en 2015. Une bonne nouvelle qui demande confirmation sur le terrain.
Trois saisons au-dessus des 10 buts
Mario Balotelli est un buteur. Son arrivée témoigne de la nouvelle dimension et de l’évolution de l’OGC Nice ces dernières années. C’est indéniable. L’Italien n’a plus rien à prouver. Catapulter très (trop ?) rapidement au rayon des potentiels futurs Ballon d’Or, l’ancien joueur de Manchester City est inarrêtable quand il est en feu. En témoigne ses 12 buts en 13 matchs lors de la saison 2012-2013. Mais ces embellies sont rares. Trop rares. Le natif de Palerme n’a dépassé qu’à une seule reprise les vingt buts en une saison. Son passage à Liverpool est à oublier. Branché sur courant alternatif à Manchester City, ses éclairs seraient largement suffisants pour briller dans l’Hexagone. L’arrivée de Mario Balotelli à Nice est une merveilleuse nouvelle pour le championnat de France. Elle confirme la lente et constante évolution de l’attractivité française. Même par petites doses, les observateurs de La Ligue 1 vont se régaler des faits et gestes de Super Mario et le bouillonnant public niçois également. Le coup de foudre pourrait être total. La Coupe d’Europe débarque à Nice. Il fallait le cador qui va avec.
