Metz : Obraniak tacle Serin et pointe sa « rancœur »

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Ludovic Obraniak a publié dimanche une lettre ouverte sur son compte Facebook officiel pour répondre à l’entretien que Bernard Serin, président du FC Metz, nous a accordé cette semaine. L’occasion pour l’ancien du club de rétablir sa vérité.

Il ne fallait pas titiller l’orgueil de Ludovic Obraniak. Bernard Serin en a fait l’expérience ce dimanche. Le président du FC Metz a évoqué le cas de l’ancien du club, désormais au Maccabi Haïfa, dans un entretien qu’il nous a accordé dans la semaine. Il a alors fermé la porte à un retour du natif de Longeville-lèes-Metz, avec un argumentaire bien rodé : « Ludovic Obraniak n’avait pas souhaité venir chez nous quand on est monté en Ligue 1 il y a deux ans, nous a expliqué Serin. Il préférait un peu plus d’exotisme. Là, il est dans un championnat dont on se demande si, compte tenu de son âge, il est encore compatible avec le rythme de la L1. » Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir l’ex-Lillois, qui a publié une lettre ouverte sur son compte Facebook officiel. « Ai-je encore le rythme à 31 ans de jouer en ligue 1 malgré deux années passées en Turquie et en Israël ? Je suis certain que vous êtes un téléspectateur assidu de ces championnats soi-disant « exotiques », mais permettez-moi de douter de votre jugement. Malgré votre haute connaissance du football, vous seriez surpris du niveau de ces ligues, croyez-moi », a-t-il notamment écrit.

Obraniak : « Me discréditer gratuitement est irrespectueux »

Parti de Bordeaux en janvier 2014, Obraniak est depuis passé par le Werder Brême et Rizespor avant de rejoindre le championnat israélien. Il y a compilé deux buts et une passe décisive en vingt apparitions cette saison. Mais au-delà du jugement de valeur émis par Serin, le joueur regrette d’avoir été traité ainsi malgré son passif sous les couleurs de Metz. « Sachez cher Monsieur, que le FC Metz est une institution, une famille dont on respecte tous les membres passés ou présents. De plus (sic), quand l’un de ses membres a porté avec honneur, fierté et dévouement ce maillot depuis l’âge de cinq ans. Me discréditer gratuitement de la sorte est irrespectueux et indigne de l’héritage que le président Molinari et d’autres vous ont transmis. »

Respect, pudeur et ironie

Visiblement très remonté, Obraniak ne s’est pas arrêté là et a indiqué à mots couverts que la proposition messine était insuffisante au moment où le club avait voulu le récupérer. « Vos propos me laissent imaginer qu’il existe une certaine rancœur due à mon incapacité de répondre de manière positive à votre proposition, il y a maintenant deux ans. Par respect et pudeur, je me dispenserais de divulguer cette offre. » L’international polonais (34 sélections), qui ne figure pas dans le groupe qui disputera l’Euro 2016, finit sur une note positive. « Malgré tout, je vous témoigne ma gratitude d’investir votre argent personnel dans le club de mon cœur et je vous souhaite bonne chance pour la saison prochaine. » Même si Obraniak ne fera visiblement pas partie de cette nouvelle aventure.

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À propos de l'auteur
Geoffrey Steines
Né un jour de France-Allemagne, j'ai tapé dans mon premier ballon à dix-huit mois et suis passé directement des tribunes du Parc des Princes au journalisme sportif. Formé à Media365, j'y suis revenu en 2015 après avoir bourlingué à l'étranger.