« Les événements récents, ainsi que des faits graves reprochés à Faruk Hadzibegic conduisent le club à le suspendre de ses fonctions. Une procédure disciplinaire est entamée. » Deux phrases d’un communiqué laconique qui en dit long sur l’atmosphère qui règne ces derniers jours à Valenciennes. Un feuilleton dont on ne voit pas le bout, alors que pour beaucoup, il n’aurait même jamais dû commencer. Dimanche, après une troisième défaite en quatre matchs concédée sur la pelouse d’Auxerre, le président Eddy Zdziech décide d’écarter son entraîneur Faruk Hadzibegic, en place depuis un an et demi.
Une décision qui rend furieux les supporters du VAFC, très attachés au Bosnien, et ce encore plus depuis la victoire dans le derby contre Lens quelques jours plus tôt. Lundi, les deux parties se réunissent, mais aucun accord n’est trouvé pour le licenciement de l’ancien défenseur de Sochaux. Résultat, Faruk Hadzibegic honore son contrat pour ne pas se mettre en porte à faux, et dirige l’entraînement prévu ce mardi matin. Une séance d’entraînement marquée par l’intrusion de plusieurs supporters, qui assurent l’entraîneur valenciennois, très ému, de leur soutien. Eddy Zdziech est sonné de s’expliquer et assure n’avoir pas encore pris de décision, expliquant même que son coach a mal compris ses intentions.
En conférence de presse, Faruk Hadzbegic ne cache pas son mal-être : « Franchement, je comprends peu de chose, confie-t-il dans des propos rapportés par 20 Minutes. Je n’ai jamais vécu ni connu ça ailleurs. Je vis ça très mal. J’ai pris une gifle. Je ne sais pas comment m’en remettre. Là, c’est dur pour moi. C’est une attaque frontale sur moi. » Une première attaque, donc. Car ce mardi soir, il n’est officiellement plus l’entraîneur de Valenciennes. Nicolas Rabuel a été nommé pour assurer l’intérim. C’est lui qui assurera l’entraînement mercredi, et qui devrait être assis sur le banc vendredi en Ligue 2.
