L1 – PSG : La piste Renato Sanches (Bayern Munich), symbole du club et de ce qu’il voudrait être

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Le Paris Saint-Germain songe à Renato Sanches pour renforcer son entrejeu. La piste, étonnante, incarne pourtant le PSG du moment, et l’alliance de ses idées et de sa situation.

Le foot est une affaire d’idées et d’applications : grosso modo, les premières sont régies par les hommes, les secondes par les fonds, et le succès découle de leur concomitance. En s’offrant Thomas Tuchel, le Paris Saint-Germain s’est offert des réflexions extrêmes qui ont mené l’équipe à disputer une rencontre de Ligue 1 avec quatre défenseurs centraux sur la pelouse, répartis dans un 3-4-3 où Angel Di Maria jouait le piston gauche. Quel culot. Il aurait aimé, pour mieux les régir, disposer des mêmes possibilités financières que la saison dernière. Mais le recrutement astronomique de l’été 2017 le condamne à jouer ric-rac. C’est peut-être un mal pour un bien : l’imagination a aussi sa place dans les bureaux.

Mercato réussi dans le sens des départs…

Il est encore trop tôt pour savoir si le tout est lié à d’éventuels pleins pouvoirs alloués à Thomas Tuchel, auxquels son prédécesseur, Unai Emery, n’avait jamais eu accès. Ou s’il s’agit simplement d’une restructuration profonde, ou même d’une coordination trouvée entre l’entraîneur, Antero Henrique, Nasser Al-Khelaïfi ou Doha. Qu’importe, au fond : Paris est condamné à réfléchir et, quoiqu’on en dise, le fait plutôt bien. Son Mercato sortant, conclu par la vente définitive de Gonçalo Guedes au Valence CF, est plutôt réussi. Le champion de France s’est débarrassé de six joueurs dont il ne savait plus quoi faire. Le Portugais, Javier Pastore, Yuri Berchiche, Odsonne Edouard, Jonathan Ikoné et Grzegorz Krychowiak ont rapporté 105 millions d’euros.

L’entrant découle aussi d’une idée claire. Thilo Kehrer incarne la polyvalence et la vision long-termiste réclamées par Tuchel, les contrats professionnels offerts à Timothy Weah, Yacine Adli, Colin Dagba, Antoine Bernede, Stanley N’Soki et Moussa Diaby aussi. Juan Bernat, dont la signature n’est probablement plus qu’une question d’heures, a toutes les qualités pour s’adapter aux schémas hybrides alors que son statut de doublure, idéal pour relancer Layvin Kurzawa, le fait aussi entrer dans les limites établies par la direction parisienne sous la menace du fair-play financier. Ce n’est donc pas une surprise si le club songe aussi à tenter le coup Renato Sanches, comme l’a fraîchement annoncé Kicker.

… et bien pensé dans celui des arrivées ?

Un consensus doit encore être trouvé en interne, le dernier exercice calamiteux du milieu de terrain à Swansea (12 apparitions, 9 titularisations en Premier League, aucun but et aucune passe décisive) ouvrant largement le débat. Mais à 21 ans, le champion d’Europe a encore un gigantesque potentiel à exploiter. Il avait été découvert pour ses qualités du milieu central moderne, alliant capacités de récupération, puissance physique et projection rapide vers l’avant, celles qui ont tout pour coller au 3-4-3 fantasmé par Tuchel. Au Portugal, ceux qui le connaissent sont encore certains qu’il lui faudra un coach exigeant mais protecteur, comme l’avait été Fernando Santos avec lui, pour se relancer. Le coach allemand sera-t-il celui-là ?

Il en a le profil. Mais Paris doit d’abord avoir la certitude que les exigences du Bayern Munich collent aux siennes. Il y a deux ans, le club allemand avait déboursé 35 millions d’euros pour s’offrir le joueur, dont la valeur a considérablement chuté depuis. Surtout que cette somme-là a en partie été amortie, un an plus tard, par le prêt du Portugais à Swansea, estimé à 8,50 millions d’euros. L’entité parisienne a donc peut-être trouvé la pièce manquante de son puzzle à moindre coût. Preuve que s’il ne compte toujours pas ses sous, le PSG calcule bien.

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