L1 – PSG : « J’ai toujours fermé ma gueule »… Les 5 vérités de Salvatore Sirigu sur son départ

Salvatore Sirigu (formé au club – 2011)
Salvatore Sirigu est longuement revenu sur les conditions de son départ du PSG dans un entretien diffusé dans le CFC dimanche. Encore touché émotionnellement, le gardien du Torino reproche surtout aux dirigeants historique de ne pas avoir pris leurs responsabilités et à Laurent Blanc de ne pas avoir instauré une concurrence saine avec Kevin Trapp.

Le spleen du PSG

Les gens me manquent. Ce ne sont pas seulement les matchs, les stades, l’ambiance ou les supporters, c’est tout le quotidien qu’on avait créé avec le groupe. On se trouvait vraiment bien et c’est difficile dans le football. C’était incroyable.

Six saisons dans une ville loin de son pays, ça vous marque un homme. Comme il l’a reconnu dans un entretien diffusé dimanche dans le CFC, Salvatore Sirigu (30 ans) reste marqué au fer rouge par son passage au PSG, où il a remporté des titres à foison et disputé des quarts de finale de la Ligue des Champions. A coup sûr le temps fort de sa carrière à ce jour.

L’inexpliquée rétrogradation

Je ne le sais pas moi-même. Ils ne m’ont pas dit : « Tu n’es pas valide (sic) techniquement » ou « Ça ne va pas humainement, tu fous le bordel dans le vestiaire. » Ce n’était rien de ça. C’est juste un choix, il faut l’accepter. Je n’étais pas content, parce que je méritais peut-être un peu mieux.

Gardien numéro 1 incontesté du PSG de son arrivée à l’été 2011 jusqu’en 2015, l’international italien (17 sélections) est ensuite devenu la doublure de Kevin Trapp. Il est même passé numéro 3 dans la hiérarchie suite au retour définitif de prêt d’Alphonse Areola en 2016. Des choix qui n’ont jamais été justifiés par le staff ou la direction parisiens.

Un comportement irréprochable

J’ai toujours fermé ma gueule, je n’ai rien dit. Je n’ai pas cédé aux provocations ou aux polémiques, alors qu’elles n’étaient pas justes. Je me suis dit qu’ils allaient me garder, parce que j’ai montré que j’étais présent même dans la difficulté.

Même s’il a dû se contenter des matchs de Coupes nationales en 2015-16, Sirigu ne s’est jamais plaint ouvertement de son sort, avant d’être prêté successivement au FC Séville puis à Osasuna. Une attitude exemplaire, qui a rythmé tout son passage par la Capitale, où il avait impressionné par son apprentissage rapide du français.

Une concurrence faussée

J’avais renouvelé mon contrat, ils m’avaient dit que dans leur projet, je devais être le gardien du PSG pour les cinq prochaines années. Après, ça peut arriver qu’un gardien plus jeune arrive. Ça ne me posait pas de problème, parce que la concurrence doit faire partie du PSG. Cette histoire m’a motivé. J’étais en vacances, à la maison, et ça a ressorti toute la rage que j’avais à l’intérieur. Je l’ai bien pris, mais j’ai senti que je n’allais pas jouer. Il n’y avait même pas eu un jour d’entraînement que c’était décidé. Pourquoi on parle de concurrence ? Ce n’est pas juste.

Recruté pour 10 millions d’euros à l’Eintracht Francfort, Trapp s’est immédiatement imposé comme le gardien titulaire dans l’esprit de Laurent Blanc. Mis devant le fait accompli, l’ancien de Palerme n’a que peu goûté la méthode et s’est retrouvé impuissant pour inverser la tendance. Forcément difficile à vivre.

Un départ amer

L’unique chose que je peux reprocher, après tout ce que j’ai fait et les années que j’ai passées là-bas, c’est que ce n’était pas à Antero (Henrique) de m’appeler pour me dire que je ne faisais pas partie du projet. Ça, c’est la chose qui m’a fait le plus mal. Une personne que je n’ai pas vue une seule fois dans ma vie m’a appelé et a fait un travail pas beau (sic). J’aurais préféré que ce soit quelqu’un d’autre, qui a vécu avec moi toutes ces années. Au-delà de ça, je ne reprocherai jamais rien au PSG, parce que tout ce que j’y ai vécu, c’est beaucoup plus.

Tout juste nommé directeur sportif du PSG, Antero Henrique a dû gérer le dossier Sirigu dans les premiers et a réalisé le « sale boulot ». Compliqué à vivre pour l’Italien, qui aurait certainement préféré recevoir un coup de fil de Nasser Al-Khelaïfi, voire de Maxwell, avec qui il a passé des moments forts pendant cinq ans.

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À propos de l'auteur
Geoffrey Steines
Né un jour de France-Allemagne, j'ai tapé dans mon premier ballon à dix-huit mois et suis passé directement des tribunes du Parc des Princes au journalisme sportif. Formé à Media365, j'y suis revenu en 2015 après avoir bourlingué à l'étranger.