On l’avait presque oublié. Loin de l’Allemagne où l’OM est en stage pour disputer la Happy Bet Cup, Lassana Diarra se fait soigner au milieu des pins et du chant des cigales au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus, pour le moment désert. Avant même le début de l’Euro 2016, son avenir semblait se dessiner dans la Capitale, où le PSG lui tendait les bras. Seulement voilà, après une blessure au genou gauche qui l’a privé de championnat d’Europe, la cote du milieu de terrain marseillais a du plomb dans l’aile. Censé être la première « victime » de l’opération liquidation totale des Ciel et Blanc, Diarra est, à son grand regret, toujours un joueur de l’OM. Un dossier verrouillé et très complexe car l’ancien joueur du Real Madrid vise haut. Trop haut ?
Trop gourmand Lassana Diarra ?
Dans un marasme qui s’organise péniblement et avec les moyens du bord, l’Olympique de Marseille est conscient que celui qui les a sauvés d’une saison à oublier souhaite s’envoler. Malgré un contrat qui court jusqu’en 2019, le pointilleux Lassana Diarra a pris de soin de rajouter une clause sous-seing privé qui l’autorise à quitter le club à chaque fin de saison (sans qualification européenne). Alors que Vincent Labrune use de ses charmes pour grappiller une indemnité de transfert pour son milieu de terrain, l’avis de l’international français est tranché. Et surprenant. En effet, L’Equipe annonce ce dimanche que l’ancien joueur de Chelsea désire un contrat de dix millions d’euros par an. Des exigences colossales et plutôt rares pour un joueur de 31 ans qui vient de boucler une saison à deux visages. Depuis le 30 mai dernier, et un match de l’équipe de France face au Cameroun, Diarra n’a plus disputé la moindre minute sur un terrain de foot. Aujourd’hui, le quotidien sportif souligne que le joueur est en pleine possession de ses moyens et recherche désespérément un club qui satisferait ses lubies.
Diarra boude le groupe et patiente
Que peut-on attendre encore de ce joueur ? Son retour au plus haut niveau était une belle surprise et sa présence à l’Euro tenait du miracle. Aux oubliettes après un conflit en Russie, voici que le Marseillais, par défaut, a la folie des grandeurs. Après Michy Batshuayi (Chelsea), Steve Mandanda (Crystal Palace), Benjamin Mendy (Monaco) et Abdelaziz Barrada (Al-Nasr), c’est un nouveau cadre qui devrait quitter la Canebière. Seul à la Commanderie, il entretient sa forme physique pendant que son entourage retourne l’Angleterre et l’Europe pour trouver un point de chute à son protégé. L’Inter Milan et deux pistes turques sont dans les tuyaux mais aucun club ne satisfait les exigences irréelles de Lassana Diarra. Mais ces envies d’El Dorado cachent une toute autre réalité. En conflit avec son ancien club du Lokomotiv Moscou pour rupture abusive de contrat en 2014, le natif de Paris doit s’acquitter d’une amende de… 10 M€. Une coïncidence certains diront, mais le milieu de terrain ne laisse rien au hasard et se montre (un peu trop sûrement) tatillon sur son avenir. Un nouveau cas délicat à gérer pour l’OM qui n’a pas besoin de ça.
Un casse-tête et un avenir toujours incertain
Alors que les discussions sont au point mort avec le futur ex-président de l’Olympique de Marseille, Vincent Labrune, Lassana Diarra pourrait entamer un nouveau bras de fer avec un club même si celui-ci, pour l’instant joue le jeu, et ronge son frein sous le soleil marseillais. Une tâche compliquée pour Gunter Jacob et Giovanni Ciccolunghi. A peine arrivés, voici que le Belge et celui que l’on peut considérer comme un « puceau » du football découvrent les joies de l’Olympique de Marseille. Dans un milieu de terrain dépeuplé (Jordan Veretout reste annoncé, alors que l’arrivée de Carlos Sanchez est en stand-by), Lassana Diarra ferait beaucoup de bien. A trop forcer sur les gourmandises, le milieu de terrain pourrait rapidement revoir ses prétentions salariales à la baisse. Quel club serait en mesure de lui offrir ce paradis ? Pour la Chine, Diarra ne semble pas faire partie des étoiles du ballon rond. Rares sont les footballeurs à cet âge et à ce niveau peuvent se targuer d’un salaire à huit chiffres. Nous sommes à l’aube d’un nouveau feuilleton estival palpitant.
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