Julian Palmieri, la première partie de saison vient de s’achever, dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ?
Je suis moyennement content. Je n’étais pas venu dans l’optique de ne jouer qu’un match sur deux. Il y a eu des choses pas correctes qui ont été dites sur moi. Pas venant du club ou des dirigeants, mais plutôt avec les personnes mises en place avant. Le jour où j’ai signé, j’ai appris que les gens en place n’étaient pas vraiment favorables à ma venue, donc il est certain que je suis parti un peu défaitiste. C’est ma cinquième année en Ligue 1, je tourne à 35 matchs par saison, donc je me suis senti vexé de ne jouer qu’un match sur deux.
Souhaitez-vous partir cet hiver ?
Ça se passe très bien avec le nouveau staff. On va en discuter. Il y a aussi une nouvelle direction qui arrive. Peut-être qu’ils souhaiteront quelqu’un de plus jeune à ce poste, à l’image de Sébastien Corchia à droite. Je pense que Lille va vouloir mettre en place une stratégie identique à celle de Monaco, avec des jeunes qui ont un fort potentiel de revente.
Palmieri : « On est quelques-uns à se poser des questions »
Avez-vous peur de ne pas faire partie du nouveau projet ?
Peur, non. Il faut relativiser, ce n’est que du football. Mais c’est vrai qu’un joueur qui vient d’arriver, qui a 30 ans, on peut s’attendre à ce que ce soit compliqué.
Certains de vos coéquipiers sont aussi dans cet état d’esprit d’incertitude quant à leur place dans le futur projet du LOSC ?
Je pense qu’on est quelques-uns à se poser des questions. A un moment donné, il faudra y répondre, et si on doit partir, alors on partira. Je n’en veux à personne à Lille. Je suis très content d’être ici, et si je dois rester, je resterai avec joie parce que c’est un grand club. Mais je ne suis pas décideur. Les dirigeants sont des gens de grande classe, ils sont très compétents, donc je sais qu’il n’y aura aucun souci s’il faut discuter, ce ne sera pas malsain. Je pense que si je ne fais pas partie du projet ils me le diront clairement. Et là, par respect pour le club et pour moi-même, je m’en irai, parce que je ne me vois pas faire banquette et prendre mon argent. S’ils comptent sur moi ou s’il y a une concurrence plus « saine », je resterai.
Palmieri : « J’ai toujours dit que j’aimerais revenir à Bastia un jour »
L’élimination dès le mois de juillet en Ligue Europa a-t-elle fait très mal aussi au niveau de votre intégration ?
Forcément, ce n’était pas prévu comme ça… Cela a changé la donne pour le club et pour certains joueurs. Avec une qualification, cela aurait été différent. Il y aurait eu un autre engouement, un calendrier plus rempli… Mais si on n’est pas passés, c’est qu’on ne le méritait pas, qu’on n’était pas prêts.
Un retour à Bastia est envisageable en cas de départ ?
Tout est possible. Tout le monde sait que Bastia c’est mon club. J’ai un attachement spécial à ce club. Le club est dans une situation délicate, beaucoup de cadres sont partis. Je suis toujours attentivement les résultats. J’ai toujours dit que j’aimerais revenir un jour à Bastia. Quand ? Je ne sais pas. Mais c’est compliqué pour tout mettre en place. La phase aller vient de se terminer, je veux profiter de mes vacances et on fera le point après.
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