L1 – ASSE : Anthony Mounier raconte les coulisses de son transfert avorté

ANTHONY MOUNIER, NOUVELLE RECRUE DE L’ASSE
Transféré à Saint-Etienne en fin de semaine dernière, Anthony Mounier n’aura jamais porté le maillot des Verts. Rejeté par les supporters, l’ancien Lyonnais a dû essuyer des menaces et s’est résolu à annuler sa venue. Après avoir signé à l’Atalanta Bergame, le joueur s’est confié à L’Equipe sur cette semaine agitée.

Finalement, son voyage entre l’Italie et la France n’était pas un aller simple. Parti de Bologne la semaine dernière, Anthony Mounier disputera la deuxième partie de saison avec l’Atalanta Bergame, où il a signé mardi lors du dernier jour du Mercato. Une solution de repli trouvée en urgence après une semaine agitée qui l’a vu rejoindre l’AS Saint-Etienne. Mais, rejeté par les supporters pour des propos maladroits tenus sur le club forézien il y a quelques années, l’ancien Lyonnais a dû se résoudre à annuler sa venue après avoir essuyé insultes et menaces. « Soit je restais à Saint-Etienne sans jouer, soit je trouvais un autre club parce que je pense que Bologne ne m’aurait pas repris », raconte-il dans les colonnes de L’Equipe ce mercredi.

Mounier : « J’étais prêt à m’expliquer »

« Je ne me rappelais même plus de cette vidéo ! J’avais vingt-deux ans, je jouais à Nice en plus. C’était une joie après un but (« Je baise les Verts »), après quatre-vingt-dix minutes d’efforts. À l’époque, on était mal au classement. J’avais simplement exulté avec l’adrénaline. Après, il y a des interviews qui m’ont été reprochées, notamment celle de ma non-venue à Saint- Étienne (à l’été 2015). J’étais un peu remonté contre le club parce que je devais signer, tout était calé et je n’avais finalement plus eu de nouvelles. J’étais prêt à m’expliquer sur tous ces épisodes », développe l’ancien joueur de Nice et de Montpellier. Confiant dans sa capacité à convaincre les supporters, Anthony Mounier a dû se résoudre à annuler sa venue quand des cadres du club, comme Jessy Moulin, n’ont eux non plus pas réussi à calmer la haine du peuple vert.

Mounier : « Un mec était prêt à faire six mois de prison pour me démonter »

« On a réfléchi à des solutions quitte à ce que je dorme au centre de formation pendant quatre-cinq mois, c’est vrai, quitte à ce qu’une personne de la sécurité soit avec moi au quotidien, raconte Mounier au sujet des menaces dont il a fait l’objet. J’étais prêt à rester tout seul, à faire des allers-retours pour voir ma famille. Parce que, dans ces conditions-là, c’était sûr, je laissais ma femme et mes enfants en Italie. Si ça restait dans le cadre sportif, entre les sifflets ou les insultes, j’aurais pu le supporter. Un mec a dit au président qu’il était marié, avec enfants, mais que ça ne lui poserait pas de souci, s’il me croisait, de me démonter et qu’il était prêt à faire cinq ou six mois de prison, pas de problème ! C’est vraiment allé loin. »

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À propos de l'auteur
Rémi Farge
Né en Franche-Comté et grand amoureux du FC Sochaux-Montbéliard, j'ai rejoint Paris et la rédaction de Media365 après avoir vu jouer Jaouad Zaïri.