Sans surprise, le couperet est tombé. Comme attendu depuis l’échec de l’Italie en barrages contre la Suède et sa non-qualification pour la Coupe du Monde 2018, Gian Piero Ventura n’est plus le sélectionneur de la Squadra Azzurra. La Fédération italienne a fait part de sa décision, via un communiqué publié ce mercredi, suite à la réunion du bureau fédéral autour de Carlo Tavecchio, président de la FIGC. Par ailleurs, le boss a annoncé qu’il restait en poste. « Il a informé les représentants des membres, qui en ont pris note, de son indisponibilité à rendre son mandat afin d’assumer la responsabilité de soumettre au prochain Conseil Fédéral une série de proposition sur lesquelles les conseillers devront se prononcer », est-il indiqué dans le communiqué. Malgré la ligne de défense de Ventura, qui n’a pas démissionné de ses fonctions, comme cela avait été annoncé par erreur dans la foulée du barrage retour à Milan lundi soir (0-0), le technicien de 69 ans a fait les frais d’un fiasco historique.
Une transition ratée
Il pouvait difficilement en être autrement, la Nazionale manquant la phase finale du Mondial pour la première fois depuis 60 ans. L’ancien entraîneur du Torino, de Bari, du Hellas Vérone, de Naples, de l’Udinese ou encore de la Sampdoria se targuait pourtant de disposer de « l’un des meilleurs bilans » d’un sélectionneur depuis 40 ans, avec « seulement deux défaites en deux ans ». En réalité, Ventura en a concédé trois comme sélectionneur de l’Italie (la France en amical, l’Espagne et la Suède en éliminatoires). Il a surtout échoué à capitaliser sur un Euro 2016 probant, dans le sillage d’un Antonio Conte qui avait donné une réelle identité à ce groupe. Il n’a pas réussi la transition voulue vers un jeu plus offensif, à l’image du 4-2-4 mis en place pendant la phase qualification, jusqu’au retour au 3-5-2 de Conte pour le barrage. Sans succès.
L’objectif Ancelotti
Au-delà d’une nouvelle génération de joueurs encore tendre pour récupérer le flambeau tendu par des anciens à bout de souffle, Ventura a concentré les critiques de la presse et des tifosi tout au long de son mandat, qui n’aura même pas duré deux ans. Pour lui succéder, le nom de Carlo Ancelotti, limogé de son poste d’entraîneur du Bayern Munich fin septembre, suite à une défaite contre le PSG en Ligue des Champions (3-0), est celui qui revient le plus actuellement. Une évidence sur le papier et l’objectif principal de Tavecchio, pour regagner une once de crédibilité, entamée à force de déclarations tapageuses, de polémiques et de couacs sportifs. Ne manque plus que la validation du principal intéressé.
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