Henrique : « Trouver une solution en Europe ou ailleurs » [EXCLU365]

DIT HENRIQUE (gir)
Actuellement sans club, Carlos Henrique continue de se préparer, chez lui, au Brésil. Le défenseur brésilien s’est longuement confié pour Foot365. A 33 ans, l’ancien bordelais cherche un nouveau challenge.

Henrique, vous êtes actuellement sans club après votre expérience à Fluminense. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Ça va. Je suis chez moi à Rio en ce moment, donc tout va bien même si c’est difficile de s’entraîner tout seul en dehors d’un groupe. Le moral est toujours là. Je me prépare tous les jours pour trouver une solution avec un préparateur physique personnel.

Et avez-vous trouvé des solutions ?
Pas encore. J’ai l’opportunité de signer dans un club brésilien, mais ce n’est pas ce que j’ai envie de faire en ce moment. Pour moi, mon expérience au Brésil est terminée. J’ai été déçu de plusieurs choses, par le club de Fluminense, le groupe, mais aussi le championnat brésilien. Jouer au Brésil n’est pas envisageable pour le moment, mais je reste à ouvert à beaucoup de propositions. Si je reste ici, c’es y vivre, mais pas pour le foot.t juste pour

Et aujourd’hui, vous vous attendez à quel genre de propositions ?
Il faut voir, mais il faut trouver une solution. J’ai des personnes autour de moi qui s’occupent de ça. J’ai quelques touches à droite et à gauche; mais la plupart des clubs hésitent vis-à-vis de mon état de forme puisque ça fait un bon moment que je ne joue pas. L’important est de trouver une solution en Europe ou en dehors.

Henrique : « Je suis tombé sur des personnes pas sérieuses »

Vous avez fait un essai à Lausanne, vous avez même marqué un but, mais vous n’avez pas rejoint le club suisse. Pour quelles raisons ?
Je ne suis pas tombé d’accord avec le président pour des raisons financières. Tout était réglé avec le staff et le groupe. Quand je suis rentré au Brésil, l’entraîneur Fabio Celestini m’a appelé pour prendre des nouvelles et savoir ce que je voulais faire. Lausanne a un groupe jeune, avec beaucoup de potentiel. Le club avait besoin de joueurs d’expérience comme moi pour aider ce groupe, mais nous ne sommes pas parvenus à trouver un accord.

On sent une pointe de tristesse dans votre voix, presque de dépit. Est-ce que vous avez des regrets d’être parti de Bordeaux pour retourner au Brésil ?
Pas des regrets, mais beaucoup de déception. Je sortais d’une bonne saison dans ma deuxième maison, les Girondins de Bordeaux. Mon grand objectif, c’était de jouer dans ma ville, à Rio, et j’ai rejoint Fluminense, un grand club avec un très bon projet comme gagner la Copa Libertadores. Je me suis beaucoup investi pour retourner là-bas et je suis tombé sur des personnes pas sérieuses, notamment à la direction du club. Les personnes qui m’ont poussé à venir m’ont promis beaucoup de choses et cela m’a beaucoup déçu. Je marche à la confiance. Les équipes ne respectent pas les joueurs au Brésil, la CBF non plus, personne ne se préoccupe pas de la santé des joueurs. Les voyages sont très longs et ce n’est pas possible de jouer dans ce championnat. Le foot est comme ça.

Sur le terrain, c’est quand même une belle expérience de jouer sur ses terres. Vous avez été formé à Flamengo et vous avez porté les couleurs de Fluminense. Pas trop compliqué le derby ?
Un peu. Le rival de Flamengo, c’est Vasco de Gama. Mais pour les supporters de Fluminense, le match contre Flamengo est très important et il y a une vraie rivalité. C’est un match à part. Mes premiers mois à Fluminense se sont vraiment très bien passés, et après, certaines choses m’ont atteint et j’étais forcément moins bon sur le terrain. Je n’ai pas eu de problème avec les supporters. Fluminense est une institution, un grand club, mais les personnes qui y travaillent ne sont pas à la hauteur.

Henrique : « Les équipes brésiliennes pensent à l’argent »

Vous avez joué au Maracana. Pour un Brésilien, c’est toujours un moment à part. Mais on a vu que le championnat brésilien avait du mal à remplir le stade. Est-ce que la situation a évolué ?
Le Brésil traverse une grosse crise économique. Je ne pense pas que ce soit lié au déménagement au Maracana. Beaucoup de personnes se retrouvent sans emploi et les places pour aller voir un match de foot sont très chères. J’espère que cette situation va vite se régler. Le foot est une religion au Brésil, et ce stade est un symbole. Les supporters sont contents toute la semaine avant le match, mais ne peuvent pas aller au stade.

Etes-vous inquiet pour l’avenir du football brésilien ?
Oui, surtout pour la sélection. C’est un problème plus global. Aujourd’hui, il y a beaucoup de jeunes qui ont un gros potentiel mais ne sont pas prêts pour jouer dans le monde professionnel. Les équipes brésiliennes pensent à l’argent et envoyer des jeunes qui ne sont pas encore prêts en Europe. C’est la philosophie aujourd’hui. On pense à l’argent. Et si ça continue, cela peut très mal finir. Chaque année, la sélection brésilienne a de plus en plus de difficultés.

Vous avez twitté récemment être « disponible et motivé pour un beau challenge en Ligue 1 ou à l’étranger ». Est-ce qu’un retour en France est envisageable ?
Si je dois rejouer en France, c’est pour rejoindre un club pour apporter quelque chose. Je suis toujours motivé. Je m’entraîne du lundi au samedi pour trouver une belle solution. A Lausanne, il y avait un bon projet. Je sais ce que je peux apporter. Revenir en Ligue 1 ne sert à rien si je ne peux rien apporter. Si une équipe qui joue le maintien m’appelle, je vais regarder l’effectif, parler à l’entraîneur voir si on ne peut pas viser plus haut. Je suis un compétiteur. Le maintien, c’est un état d’esprit. Cela dépend des joueurs et non pas de la direction. Ce n’est pas rare de voir des équipes que personne n’attend réaliser une bonne saison. J’ai toujours de l’ambition.

Henrique : « Bordeaux n’a pas besoin de moi »

Vous avez dit que Bordeaux est votre deuxième maison. Est-ce qu’un retour aux Girondins est dans un coin de votre tête ?
Bordeaux n’a pas besoin de moi. C’est une équipe que j’aime et dont je suis un supporter à vie. Aujourd’hui quand je vois l’effectif, ils n’ont pas besoin de moi défensivement. Ils ont des bons jeunes. Je parlais avec quelques joueurs comme Diego Rolan pour prendre des nouvelles du club et de la ville, savoir si tout se passe bien. Ce sont des amis, des frères. Je garde contact avec eux, j’ai énormément de respect pour ce club.

Quel regard portez-vous sur l’actualité et les résultats des Girondins de Bordeaux ?
La saison précédente était bizarre. A mon avis, il y avait un problème avec le staff et Willy Sagnol. Une équipe comme Bordeaux ne peut pas jouer le bas de tableau. Ils ont pris trop de buts. Cette équipe ne peut pas se permettre de perdre aussi souvent à la maison. En tant que supporter, les résultats m’ont déçu. Ulrich (Ramé) et Mathieu (Chalmé) ont repris l’équipe pour sauver faire une fin de saison correcte. Cette saison, la philosophie a changé et je pense qu’ils peuvent réaliser une bonne saison. Les Girondins ne pourront pas être champions mais jouer la Ligue Europa, pourquoi pas.

Vous n’avez pas joué depuis le début de l’année 2016, que faites-vous de votre temps libre ?
J’ai plusieurs projets en dehors du foot. J’ai monté une entreprise pour préserver l’avenir de ma famille. Je vends de la viande pour les restaurants au Brésil. Nous avons une grande ferme avec beaucoup de vaches et on peut livrer de la viande dans différents restaurants. Moi je surveille que tout soit correctement livré. Ce n’est pas quelque chose qui me prend beaucoup de temps, mais il faut le faire.

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