FC Séville : Monchi, un génie du recrutement

MONCHI
Selon El Desmarque, le directeur sportif du FC Séville, Monchi, aurait annoncé à ses dirigeants son intention de quitter le club andalou cet été. Un sacré coup dur pour les Sévillans, qui doivent à cet ancien gardien de but une grande partie de leurs sacres européens.

Son vrai nom est Ramón Rodríguez Verdejo. Mais à Séville comme partout en Espagne, tout le monde l’appelle Monchi. Ancien gardien de but du FC Séville dans les années 1990, le natif de San Fernando a embrassé une carrière de directeur sportif dès 2000 au sein du club andalou. Une carrière qui l’a propulsé dans la lumière en même temps que son club. Car si le FC Séville brille depuis quelques années sur la scène européenne, avec trois victoires de rang en Ligue Europa notamment, c’est grâce à une politique de recrutement très intelligente et très efficace. Une politique imaginée, développée et entretenue par Monchi, qui devrait finalement rester à son poste.

Sa philosophie : réaliser de grosses plus-values

Monchi, c’est l’exemple même du personnage méconnu qui mériterait la reconnaissance des plus grands. Âgé de 47 ans, le directeur sportif du FC Séville est à la base de tous les succès du club andalou ces dernières années. Sa philosophie : réaliser de grosses plus-values sur tous les transferts. « Nous sommes un club vendeur parce qu’avec nos revenus habituels, nous ne pourrions pas arriver là où nous sommes, expliquait-il à Underground Football. Et il ne s’agit pas de vendre mais de réaliser des plus-values afin d’avoir une équipe au-dessus de tes moyens de départ, même si ça ne garantit pas toujours le succès. » Underground a ainsi recensé dix-neuf joueurs recrutés par Monchi puis revendus dans des grosses écuries européennes. Recrutés pour 38 M€, ils auraient rapporté la bagatelle de 270 M€ au club sévillan ! Sergio Ramos, Dani Alves, Ivan Rakitic : tous sont passés par Séville avant d’exploser au Real Madrid ou au FC Barcelone.

La Ligue 1, terrain de chasse de Monchi

En Ligue 1, Monchi a trouvé un écho parfait à sa stratégie de vente. Frédéric Kanouté, Seydou Keita et Geoffrey Kondogbia ont été des pionniers mais ces dernières années, le mouvement s’est amplifié avec les signatures de Grzegorz Krychowiak, Benoit Trémoulinas, Adil Rami, Kévin Gameiro, Timothée Kolodziejczak ou Mariano. « Le joueur français a trois avantages. La Ligue 1 n´est pas spécialement chère. Le joueur de Ligue 1 est physique. Et enfin, le joueur de Ligue 1 ne se cache pas. Il aime la compétition, il va au charbon », racontait-il à Eurosport.

Monchi pourrait-il débarquer au PSG ?

La philosophie de Monchi n’a rien à voir avec celle d’un club comme le Paris Saint-Germain. Dans cette même interview accordée à Eurosport il y a un an, le directeur sportif sévillan avait laissé entendre ne pas se reconnaître dans le modèle parisien. « Paris fonctionne sur le modèle anglais mais chacun choisit le modèle qu’il considère opportun. Soyons clairs : le PSG peut faire le triplé national et possède une immense équipe. Ce n’est pas notre manière de faire mais si Paris pense que c’est le meilleur, très bien. » Mais de toute façon, Monchi peut-il s’épanouir à Paris et aider l’équipe entraînée par Laurent Blanc à franchir un palier en Ligue des Champions ? Pas forcément. Car le PSG n’est pas là pour faire des plus-values, comme cherche à le faire le FC Séville depuis quinze ans. Paris a de l’argent à dépenser, pas de l’argent à créer. En France, s’il y a bien un club qui pourrait apprendre de Monchi, c’est l’Olympique Lyonnais et son armée de jeunes joueurs formés au club.

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À propos de l'auteur
Rémi Farge
Né en Franche-Comté et grand amoureux du FC Sochaux-Montbéliard, j'ai rejoint Paris et la rédaction de Media365 après avoir vu jouer Jaouad Zaïri.