Eric-Maxim Choupo-Moting (PSG) est-il vraiment la pire recrue de l’ère QSI ?

Thiago Silva adore Choupo-Moting
Raillé pour son incroyable raté contre Strasbourg dimanche dernier (2-2), Eric-Maxim Choupo-Moting est passé de chouchou du Parc des Princes à pire recrue de l’ère QSI dans l’esprit de certains. L’attaquant camerounais mérite-t-il ce statut peu enviable ? Eléments de réponse.

La relation d’Eric-Maxim Choupo-Moting avec le Parc des Princes était au beau fixe. Elle était même irrationnelle par rapport à ce qu’était son rendement sur le terrain. Il avait ouvert le score contre Strasbourg dimanche dernier (2-2), pour son premier but à domicile avec le PSG, son 3eme de la saison en L1, et l’avait fêté avec une tribune Auteuil acquise à sa cause. Mais tout a basculé une vingtaine de minutes plus tard, avec un raté si incroyable qu’il s’est répandu sur les réseaux sociaux comme une traînée de poudre. En un instant, il avait fait le tour du monde et l’attaquant camerounais est sorti plus tard sous les sifflets de son public, avant de s’excuser tout penaud en zone mixte, sans trop savoir où se mettre. Il n’était plus le chouchou du Parc, il était devenu le paria.

Choupo-Moting a plus joué qu’anticipé

A tel point que certains n’ont pas hésité à en faire la pire recrue de l’histoire du PSG sous Qatar Sports Investments, soit depuis 2011. Mais est-ce vraiment mérité ? D’un point de vue purement sportif, Choupo-Moting n’a pas vraiment un apport décisif dans la saison du club de la Capitale. Mais il rend des services dans un effectif décimé par les blessures et a le mérite de ne pas se prendre pour un autre, au milieu des stars qui l’entourent. Si les circonstances lui ont permis de bénéficier d’un temps de jeu supérieur à ce qui était probablement envisagé en début de saison (1 130 minutes toutes compétitions confondues), il n’a débuté que six matchs de L1, ce qui situe bien sa place mineure dans la rotation parisienne.

Choupo-Moting, le « soldat » souriant

Recruté libre en provenance de Stoke City l’été dernier, Choupo-Moting ne suscitait que très peu d’attentes auprès des suiveurs. Il disposait de peu de références à haut niveau et n’avait jamais dépassé les 10 buts en une saison de championnat. Sa présence dans le sens des arrivées devait beaucoup à sa connexion avec Thomas Tuchel du temps de leur collaboration à Mayence et à l’opportunité de signer un joueur d’expérience à moindre coût le dernier jour du Mercato estival. Par rapport à ce qui était espéré au départ, la saison de l’ancien de Schalke 04 ou d’Hambourg n’est finalement pas si mauvaise. Il n’est certainement pas loin d’être intrinsèquement l’un des joueurs les plus faibles ayant rejoint Paris sous QSI. Mais son attitude dans le vestiaire et son sourire permanent sont loués par tout le club. C’est aussi un « soldat », prêt à se mettre en quatre pour ses coéquipiers et à remplir toutes les missions confiées par le staff. Il n’a surtout pas fait flop comme d’autres qui arrivaient avec un tout autre statut.

Choupo-Moting loin des flops Ben Arfa ou Jesé

Débarqué lui aussi libre, Hatem Ben Arfa a par exemple quitté le PSG au bout de deux saisons en ayant passé 15 mois au placard et sans avoir marqué le moindre but en L1 ou en Ligue des Champions. Et c’était dans une période post-Zlatan où Paris avait besoin d’un nouveau frisson. Arrivé au début de l’ère QSI avec un statut de 3eme de la dernière Coupe du Monde avec l’Uruguay, Diego Lugano a traîné sa peine sur les terrains français. Lucas Digne et Benjamin Stambouli n’ont pas explosé comme espéré. Yohan Cabaye et Grzegorz Krychowiak, recrutés pour plus de 25 millions d’euros par tête, sont passés par Paris sans jamais briller, et c’est en partie de leur faute si le PSG est démuni au milieu. Mais ils ont au moins joué davantage que Jesé, acheté pour le même prix et qui totalise 15 apparitions avec le champion de France. Pour un petit but en L1, sur penalty. Le PSG a engagé un risque minimal avec Choupo-Moting et il n’a pas réellement de raison de le regretter à ce jour, par rapport à d’autres coups tentés dans un passé récent. Rien que pour ça, il ne faut pas tirer sur l’ambulance.

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À propos de l'auteur
Geoffrey Steines
Né un jour de France-Allemagne, j'ai tapé dans mon premier ballon à dix-huit mois et suis passé directement des tribunes du Parc des Princes au journalisme sportif. Formé à Media365, j'y suis revenu en 2015 après avoir bourlingué à l'étranger.