Chelsea était en quête d’un nouveau souffle, sur le terrain comme en dehors, où Marina Granovskaia parait de plus en plus menacée. Mais les Blues ont reçu une sacrée claque ce vendredi, avec l’annonce par la FIFA d’une interdiction de recrutement à leur encontre pour les deux prochaines périodes de transferts après avoir violé le règlement sur les transferts internationaux de joueurs mineurs. Une décision aux conséquences importantes à moyen terme. Parce qu’au-delà de l’impossibilité de recruter, Chelsea va devoir s’adapter en gérant autrement les hommes déjà en place au club.
Pas de Zinedine Zidane, Maurizio Sarri sauvé par le gong ?
Son obstination tactique et les résultats moyens de Chelsea en 2019 ont intensifié la pression sur Maurizio Sarri, qui jouera gros dès dimanche lors de la finale de la Coupe de la Ligue anglaise contre Manchester City (17h30). Sa fin de saison, avec comme objectif de décrocher une qualification pour la prochaine Ligue des Champions, via la Premier League ou la Ligue Europa, sera décisive pour son futur. Malgré un contrat signé l’été dernier qui court jusqu’en 2021, Sarri était annoncé sur le départ et les noms de Zinedine Zidane ou Frank Lampard étaient cités pour le remplacer.
Si l’ancien numéro 8 mythique des Blues, actuellement manager de Derby County, pourrait se laisser tenter par le challenge peu importe les circonstances, ce ne sera pas le cas du triple tenant du titre de la Ligue des Champions avec le Real Madrid. The Sun révélait que « Zizou » avait posé ses conditions pour rejoindre Chelsea et l’une d’elles était une enveloppe de 200 millions d’euros pour recruter l’été prochain. Un vœu pieux désormais. Bien conscients que leur quête d’un futur manager s’est largement compliquée avec la sanction de la FIFA, les Blues pourraient choisir d’insister avec Sarri, sur les tablettes de l’AS Rome en cas de départ. Ou de donner dans la promotion interne avec Gianfranco Zola, par exemple, comme cela a pu fonctionner avec succès dans d’autres grands clubs européens. N’est-ce pas Zidane ?
Comment gérer le cas Eden Hazard ?
Le cas Eden Hazard sera particulièrement intéressant à suivre. Sous contrat jusqu’en 2020, l’international belge (28 ans, 98 sélections) ne cesse de repousser le timing d’une éventuelle prolongation de son bail, dans le but de favoriser un possible départ vers le Real Madrid l’été prochain. Si les Merengue se positionnent concrètement sur le dossier, il sera très compliqué pour Chelsea de retenir son leader offensif (15 buts et 10 passes décisives cette saison), à la recherche d’un nouveau challenge après sept saisons au club. Mais ne pas pouvoir le remplacer pendant un an compliquerait sérieusement la mission de rester compétitif la saison prochaine. Dans le même temps, le conserver coûte que coûte pourrait signifier le voir partir libre en 2020, sans la moindre contrepartie financière. Les Blues pourraient dès lors casser leur tirelire pour offrir un point d’or qu’Hazard ne pourrait pas refuser. Mais il sera difficile de convaincre l’ancien Lillois se s’engager sans lui promettre de renforcer l’effectif à court terme pour viser à nouveau les sommets en Angleterre et en Europe. Un sacré casse-tête.
Gonzalo Higuain renvoyé à la Juventus Turin ?
Après avoir tout fait pour quitter le Milan AC au beau milieu de la saison et rejoindre Maurizio Sarri à Londres, Gonzalo Higuain se trouve désormais dans le flou. Actuellement prêté par la Juventus Turin jusqu’à la fin de la saison, il dispose d’une clause à 18 millions d’euros pour une année de plus et d’une option d’achat définitive à 36 millions. Mais Chelsea ne sera a priori pas autorisé à qualifier le joueur s’il devait en activer une des deux. Higuain pourrait dès lors être contraint de revenir à la Juve, où il est « persona non grata » depuis la signature de Cristiano Ronaldo l’été dernier. Même constat pour Mateo Kovacic, prêté par le Real Madrid et désireux de rester dans la Capitale anglaise. Là encore, un retour chez son propriétaire actuel parait inévitable.
Giroud, Willian, David Luiz… Quel avenir pour les expirants ?
Les joueurs sous contrat avec Chelsea ont pris d’un coup une énorme valeur aux yeux des dirigeants londoniens. Ils sont neuf à être liés aux Blues seulement jusqu’en juin prochain (Robert Green, Willy Cabellero, Gary Cahill, David Luiz, Olivier Giroud) ou en 2020 (Hazard, Willian, Pedro, Callum Hudson-Odoi). Hudson-Odoi, qui avait déjà fait le forcing pour partir en janvier, ne devrait pas faire le moindre cadeau au board et le nouvel intérêt du PSG devrait même lui donner la possibilité de faire monter les enchères. A priori, il sera compliqué pour Chelsea de le garder contre son gré. Pour les autres joueurs concernés, le 6eme de Premier League pourrait être contraint de proposer des prolongations à prix d’or pour ne pas trop se déplumer en vue de la saison prochaine. Bref, les ramifications de la sanction de la FIFA risquent d’être nombreuses.
Pulisic, Zouma, Bakayoko… Les retours de prêts comme renforts ?
Sur le coup, Chelsea s’est révélé bien inspiré de sécuriser la venue de Christian Pulisic contre 64 millions d’euros début janvier, avant de le prêter au Borussia Dortmund jusqu’à la fin de la saison. L’international américain servira de recrue-phare de l’été. Les Blues pourront aussi compter sur la pléiade de joueurs prêtés aux quatre coins de l’Europe pour revenir en cas de besoin. Kurt Zouma et Tiémoué Bakayoko sont ainsi concernés. Dans le cas du défenseur français, Everton ne dispose pas d’option d’achat, au contraire du Milan AC pour l’ex-Monégasque. Mais le club rossonero hésitait à la lever, même si les récentes performances du joueur pourrait avoir infléchi cette position. Parmi les autres potentiels renforts, il y a Abdul Rahman Baba, latéral gauche prêté à Reims, Kenneth Omeruo, Matt Miazga, Mario Pasalic, Kenedy, Charly Musonda, Nathan ou encore Michy Batshuayi. Mine de rien, ça fait du monde.
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