Antoine Griezmann (Atlético Madrid), un appel du pied très risqué au FC Barcelone

Antoine Griezmann (Atlético Madrid) vs le FC Barcelone
Mundo Deportivo confirme ce mardi que l’entourage d’Antoine Griezmann a bien contacté le FC Barcelone en vue d’un transfert l’été prochain. Une stratégie osée, moins d’un an après avoir claqué la porte au nez des Blaugrana pour prolonger avec l’Atlético Madrid.

Est-il venu le temps des regrets pour Antoine Griezmann ? Pile neuf mois après sa prolongation de contrat avec l’Atlético Madrid, tournant le dos dans le même temps au FC Barcelone avec lequel tout était calé, l’attaquant des Bleus ne serait plus si sûr d’avoir fait le bon choix. Confirmant la tendance des derniers jours, Mundo Deportivo révèle ce mardi que l’entourage du natif de Mâcon a repris contact avec les dirigeants des Blaugrana. Avec l’objectif de faire amende honorable quant à la gestion de son faux-transfert de l’été dernier pour mieux rouvrir à la porte à une arrivée lors de la prochaine intersaison. Des contacts noués, selon le média catalan, avant même l’élimination de l’Atlético en Ligue des Champions contre la Juventus au terme d’une spectaculaire « remontada ».

Résultats, style de Simeone, départs de ses amis : Griezmann sent la fin de cycle

Griezmann serait lassé de l’absence de résultats des Colchoneros, qui n’ont remporté qu’une Ligue Europa comme titre majeur depuis sa signature en 2014 (plus une Supercoupe d’Espagne et une Supercoupe d’Europe). Le style de jeu défensif de Diego Simeone lui pèserait, ayant une influence sur ses statistiques, qu’il veut faire gonfler dans l’optique de remporter à terme le Ballon d’Or. Les probables départs à venir de plusieurs de ses proches dans le vestiaire (Diego Godin vers l’Inter Milan, Lucas Hernandez en partance pour le Bayern Munich, Diego Costa ouvert à un départ en Chine, Filipe Luis en fin de contrat) auraient terminé de le convaincre de tourner la page Atlético. Mais le timing interroge, si peu de temps après avoir rempilé jusqu’en 2023. Griezmann avait diffusé indirectement le message qu’il croyait au projet à long terme des Colchoneros, au-delà d’une possible finale de Ligue des Champions à domicile au Wanda Metropolitano le 1er juin prochain. Faire machine arrière aussi vite brouilleront son image et serait forcément mal perçu par le public, pas seulement chez les fans de l’Atlético.

Griezmann a-t-il vraiment intérêt d’aller au royaume de Messi ?

Donner sa priorité au FC Barcelone, c’est prendre le risque de se heurter à un mur. Le club blaugrana n’est pas de ceux à qui on peut dire non en s’attendant à ce que la porte se rouvre facilement. Mundo Deportivo indique que les appels du pied n’ont pas franchement déclenché l’enthousiasme chez les dirigeants catalans, focalisés sur la quête d’un pur avant-centre (Luka Jovic, par exemple) pour préparer la succession de Luis Suarez. Rejoindre les rangs du champion d’Espagne en titre serait aussi un pari osé au niveau sportif. Il est question de marcher sur les plates-bandes de Lionel Messi. Pas simple si Griezmann, dont la complémentarité ne saute pas aux yeux avec la « Pulga », avec laquelle il partage des caractéristiques techniques communes, fait des récompenses individuelles un réel objectif. C’est même pour cette raison que Neymar avait choisi de quitter l’ombre de l’Argentin pour rejoindre le PSG en 2017. Sa situation est devenue quasi-intextricable, même s’il dispose d’une clause libératoire à 120 millions d’euros qui en fait presque une bonne affaire avec l’inflation récente des indemnités de transferts.

MU, le Bayern, la Juve : les autres options pour Griezmann ?

Poursuivre l’aventure au sein du club madrilène, qui investit néanmoins massivement sur le Mercato depuis cinq saisons pour contenter les ambitions de Griezmann, c’est la garantie de viser le gratin sans forcément y être invité. Pour passer un cap, ce qui doit le titiller à deux jours de fêter ses 28 ans, il n’y a pas des tonnes d’options. Le Real Madrid n’en est pas une, du fait de la rivalité avec l’Atlético. Le PSG non plus, à moins d’un échange avec Edinson Cavani pour faire diminuer la note. Manchester City n’a pas de besoin dans le secteur offensif et pourrait être interdit recruter. Restent Manchester United, qui dispose de l’atout Paul Pogba, le Bayern Munich, qui a tout à reconstruire en attaque, et la Juventus Turin, qui pourrait chercher un remplaçant à Paulo Dybala. Mais ces possibilités se conjuguent au conditionnel. Comme celle le menant au Barça, où il arriverait avec une pression énorme, renforcée par sa volte-face de l’été dernier et l’incompréhension que son nouveau rétropédalage susciterait dans l’opinion. D’où la sensation que le péché originel d’avoir refusé une fois les Blaugrana pourrait le poursuivre pendant le reste de sa carrière.

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À propos de l'auteur
Geoffrey Steines
Né un jour de France-Allemagne, j'ai tapé dans mon premier ballon à dix-huit mois et suis passé directement des tribunes du Parc des Princes au journalisme sportif. Formé à Media365, j'y suis revenu en 2015 après avoir bourlingué à l'étranger.